Chasteté avant le mariage ?

Questions sur facebook : « Que pensez-vous de l’acte sexuel et du fait d’avoir des enfants avant/après le mariage ? Ces règles ne sont-elles pas révolues depuis longtemps ? L’amour s’il est vrai a t-il vraiment besoin d’être officialisé devant Dieu, même si l’on peut le faire plus tard ? »

Pour comprendre le sens de la chasteté avant le mariage, puisque c’est de cela dont tu veux parler, ce n’est pas d’abord quelque chose de spécifiquement catholique ou de chrétien : toutes les civilisations ont inventé quelque chose d’analogue, comme si elles considéraient que l’amour entre un homme et une femme était si délicat – au sens de précieux et fragile – qu’il nécessite cette validation sociale qu’est le mariage, où le « oui » privé de deux amoureux ne semble prendre toute sa valeur que devant témoins, et pas seulement ceux de la famille et des amis qui restent des témoins encore trop « privés », mais devant toute la société. En lien avec cette institution du mariage, il y a celle des fiançailles qui instaurent une distance à la fois physique et temporelle entre les amoureux, pour différer leur oui et leur union à l’échéance d’un temps déterminé, pour qu’ils aient toute leur valeur de « oui », parce que la distance a donné à chacun la possibilité réelle de dire « non » à l’autre, voire de se quitter. Cette distance, en exerçant à vivre sans l’autre, vise à faire passer du « être amoureux » (jamais je ne pourrais vivre sans toi ; plutôt mourir que de vivre sans toi… certes passionné, mais insuffisant à fonder un engagement durable), à « aimer » (te savoir heureux même sans moi, suffit à mon bonheur) qui implique une dépossession, un désintéressement, dont l’amoureux n’est pas capable.

La distance est donc indispensable pour fonder l’engagement de l’amour. Il faut pour cela revenir au sens étymologique de la chasteté comme respect de la juste distance pour aimer, le contraire de l’ in-ceste (même racine étymologique) qui est franchissement de cette distance, proximité abusive entre membres d’une même famille. Cette juste distance peut être celle de l’abstinence de relation sexuelle tout comme celle de l’enlacement des corps. Abstinence, pour signifier à l’autre que l’amour que l’on a pour lui n’est pas encore celui du don total, librement offert à lui seul et à personne d’autre, pour la vie et pour donner la vie (or, être prêt à ce don total, c’est par définition être prêt au mariage) ; et à l’inverse, don des corps pour signifier que l’on est chacun prêt à cette offrande de soi, qui engage non seulement ce que l’on est dans l’instant, mais qui saisit tout ce que l’on est : passé, présent et avenir, pour l’offrir à l’autre. Cela correspond normalement au fait d’être prêts à l’engagement durable, mais cela peut en précéder l’officialisation qu’est le mariage.

En effet, la question n’est pas exactement celle d’avoir le droit après (et pas avant) le mariage, mais celle de gestes qui ont de fait le sens du don total, alors que l’on n’est pas prêt à la déclaration libre, sincère, réciproque de don total, quand bien même cette déclaration resterait encore privée. L’abstinence avant cette déclaration, vise aussi à ne pas abuser de la séduction que l’on pourrait exercer sur l’autre, pour vraiment recevoir de lui comme un libre don l’offrande totale de lui-même. Une fois dit cela, le reste est affaire de conscience. Il n’y a pas de péché à aimer avec tout son être, si gestes, paroles, pensées correspondent. Il y a péché si les gestes les plus engageants de l’amour contredisent ce que l’on pourrait dire à l’autre, par exemple, que l’on n’est pas prêt à s’engager avec lui, que l’on a d’autres visées…

Et je n’ai encore rien dit du sens chrétien du mariage..

Terre solidaire

6’40 de souvenirs video du rassemblement toulousain des 50 ans du CCFD-Terre Solidaire le 26 mars 2011, avec un extrait du dernier chant de Gospa, « Terre Solidaire »… Quelques 200 jeunes aveyronnais en furent – dont 50 du Segala.

 

Âme soeur ?

« Doit-on croire aux âmes-soeurs ? » s’interroge une lycéenne aujourd’hui sur facebook…

Il y a lieu d’être radical sur cette question et de refuser catégoriquement la notion d’âme-soeur héritée du mythe de l’androgyne chez Platon, non pas seulement parce que cette idée est fausse, mais surtout parce qu’elle est dangereuse au plan moral et spirituel.

Si l’on croit vraiment qu’il existe pour chacun un être unique pour qui l’on est fait(e) et qui lui est parfaitement complémentaire, cela justifierait alors que l’on quitte toute personne avec qui l’on se serait pourtant engagé en couple, dès lors qu’apparaîtrait la moindre frustration, signe que cette personne n’est pas son âme-soeur. Don Juan n’est pas forcément un débauché qui profite de la multiplicité de ses conquêtes, mais il est peut-être aussi comme le prince du conte qui fait essayer à toutes les filles du royaume le soulier de son unique (avec une allusion sexuelle dans ces essais…), tant qu’il n’a pas trouvé sa Cendrillon. Sans parler de l’idolâtrie qui pointe son nez, à adorer une créature finie dont on attendrait qu’elle comble absolument le désir infini inscrit dans le coeur humain, ce que seul Dieu peut faire : « Tu nous as fait pour toi, Seigneur, et notre coeur est sans repos, tant qu’il ne demeure en toi. » (Saint Augustin)

Ainsi, choisir d’engager sa vie avec un(e) autre, ne consiste pas à répondre « oui » à la question que sous-tend la notion d’âme-soeur : « suis-je sûr(e) que c’est la bonne personne, l’homme de ma vie, la femme de ma vie ? », car on ne peut pas donner une telle réponse, sauf dans l’aveuglement amoureux du genre : « jamais je ne pourrais vivre sans toi, tu es toute ma vie… » (expressions qui ne devraient être adressées qu’à Dieu), un aveuglement qu’il s’agit de laisser se dissiper avant tout engagement.

Ainsi, le choix de se marier consiste non pas à répondre à cette fausse question, mais à décider ensemble de ne plus se la poser. Il s’agit alors de s’engager totalement dans un projet enthousiasmant, que l’on ne peut réussir qu’ensemble, à deux, et qui requiert que l’on ne perde pas son énergie à gamberger sur la possibilité de trouver mieux ailleurs, en gardant pour cela une soi-disant « porte de sortie ».

Il faut alors quelques conditions préalables pour construire une telle décision. La principale étant la liberté de chacun, précieusement offerte l’un à l’autre, pour qu’il ait la possibilité réelle de prendre une autre décision. C’est d’ailleurs cela qui fonde la position catholique de chasteté avant le mariage, c’est à dire d’auto-restriction dans l’usage de la séduction, et qui n’est rien d’autre que le refus de prendre à l’égard de l’autre la posture d’âme-soeur.

Coulisses de Noël

Voici le conte de Noël imaginé pour les enfants du KT de la paroisse Notre-Dame du Haut Ségala, et la saynète qu’une trentaine d’entre eux ont jouée à la veillée de Noël à Moyrazès (12). Voix : Anne-Marie Féral et les enfants. Musique : ‘Noël, au coeur de pauvreté’, Dominique Pons & Gilles Constans (Mediaclap, module Nathanaël « Messagers de Paix »).

 

 

Pour le voir et l’entendre au format 800×500 pixels, cliquer ICI (avi 13,1 Mo).

Sont aussi téléchargeables séparément : diaporama (4,7 Mo), son (9,5 Mo), texte (30 Ko). Télécharger d’abord le diaporama : clic gauche sur le lien… Puis télécharger le son : clic gauche sur le lien, clic droit, enregistrer sous, garder le nom du fichier proposé (Saynete_a_lecole_des_anges_-_musique.mp3) et l’enregistrer dans le même répertoire que le diaporama pour que ce dernier fonctionne avec le son.

 

Une cour de récréation, avec une maîtresse d’école en blouse blanche au milieu, attendant la sonnerie de fin de récréation. La sonnerie… sonne enfin. Des enfants, habillés avec un dessus blanc (chemise, sweat-shirt, pull ou autre… de couleur blanche) s’approchent d’elle, venant des différents coins.

 

Maîtresse :
– Les enfants, les enfants ! [appel]

Les enfants :
– Bonjour !

Enfant 1 :
– Pourquoi est-ce que vous nous avez dit de revenir aujourd’hui ?

Enfant 2 :
– On devrait être en vacances !

Enfant 3 :
– Tout le monde est en vacances en ce moment. Même les petits que je dois garder.

Maîtresse :
– Mickaël, quel jour sommes-nous aujourd’hui ?

Enfant 3 :
– Le 24 décembre.

Maîtresse :
– Eh bien, j’ai le plaisir de vous annoncer une nouvelle extraordinaire. [une pause pour attirer l’attention] C’est vous qui avez été choisis ! C’est notre école qui a été choisie !

Les enfants :
– Choisis pour quoi ?

Maîtresse :
– Vous ne vous rappelez pas ?

[petit temps d’interrogation silencieuse, puis stupeur de tous les enfants]

Enfant 1 :
– Oh nooonnn ! Ce n’est pas vrai !

Enfant 2 :
– C’est nous ?

Enfant 4 :
– C’est vraiment nous ?

Enfant 3 :
– C’est nous qui avons été choisis ?

Maîtresse :
– Eh oui ! Ce n’est pas croyable, mais c’est vrai ! C’est bien nous : [Elle sort une lettre de type administratif] « J’ai l’honneur de vous informer que l’école « Notre-Dame des anges » a été choisie pour participer au grand projet « Noël en Palestine », vous voudrez bien vous mettre à disposition de Monsieur Gabriel Chérubin, coordinateur du projet…

Enfants :
– Waaaoouuuu ! On va y aller ! On va y aller !

Enfant 1 :
– Est-ce qu’ils disent pourquoi on a été choisis ?

Enfant 4 :
– Tu veux dire « sélectionnés » : c’est sûrement parce qu’on est les meilleurs !

Enfant 2 :
– On est les plus forts !

Enfant 3 :
– Les plus beaux !

Enfant 4 :
– Les plus intelligents !

Enfant 1 :
– Ou tout ça à la fois !

Maîtresse :
– Eh bien… [cherchant sur la lettre]  Il n’y a rien d’écrit là dessus… Ah si… Il semble que vous ayez été choisis pour ce grand projet, parce que vous êtes les plus… [petite pause pour lire plus attentivement la lettre]  les plus… petits ! Oui, c’est ça : les plus petits !

Enfants :
– [sur un ton déçu]  Ah bon ?

[une fille arrive en retard…]

Enfant 1 :
– [se tournant vers elle] Eh bien Angelina, d’où viens-tu ? pourquoi es-tu en retard ?

Enfant 5 :
– [avec assurance] Gaby, je ne suis jamais en retard : j’étais là-bas, tout là-bas [en montrant le lointain d’où elle vient] mais ça ne m’a pas empêché d’être ici avec vous, depuis toujours !

Maîtresse :
– Oui, Gaby, Angélina a raison. Dois-je vous rappeler que vous êtes des anges, et que vous pouvez être partout à la fois ?

Enfant 2 :
– Et alors, c’est nous, les plus petits des anges qui avons été choisis pour annoncer Noël aux hommes ?

Maîtresse :
– Vous êtes des anges encore trop jeunes pour protéger les hommes, pour les aider à se battre contre le mal, à lutter contre les tentations, contre le Tentateur. Vous n’êtes encore que des… angelots, des anges en apprentissage !

Enfant 2 :
– Alors qu’est-ce que l’on peut faire sur terre ?

Enfant 3 :
– Pourquoi est-ce que Dieu nous envoie en bas ? [geste de montrer le bas]

Enfant 4 :
– Si on ne sait pas encore bien faire, pourquoi c’est nous qu’il a choisis ?

Maîtresse :
– Eh bien, nous arrivons au cœur du sujet : asseyez-vous ! Je vais vous dire en quoi consiste votre mission !

[Les enfants s’asseyent]

Maîtresse :
– Votre mission, c’est d’apporter aux hommes la joie du ciel, la joie que nous avons ici au ciel. C’est la mission qui convient le mieux aux plus enfantins des anges.

Enfant 1 :
– C’est vrai qu’ici, avec Dieu, c’est impossible d’être triste. J’ai essayé : je n’y arrive pas, à être triste. C’est désespérant !

Maîtresse :
– Oui, pour nous la joie, c’est facile, mais il faut croire que cela n’est pas si évident que ça pour les hommes.

Enfant 2 :
– Ils en manquent tellement de la joie sur terre ?

Maîtresse :
– Regardez ! [en se penchant vers le bas et en invitant les enfants à faire pareil] Il fait nuit en ce moment sur terre, au sens propre comme au sens figuré, beaucoup souffrent de l’injustice, de la violence, de la misère, de la solitude, du non sens… et ils sont nombreux à douter que Dieu les aime.

Enfant 4 :
– On ferait pareil, si on était à leur place.

Maîtresse :
– Eh bien justement, vous êtes chargés d’aller à leur rencontre dans cette nuit pour leur montrer la lumière.

Enfant 3 :
– Cette lumière, c’est Jésus-Christ !

Maîtresse :
– Chut… Ne le dis pas encore ! Il faut leur laisser le temps de le découvrir. Il n’est encore qu’un petit bébé, mais c’est lui qui relie déjà le ciel et la terre.

Enfant 4 :
– Alors, nous, on sert à quoi ?

Maîtresse :
– Nous sommes les serviteurs et les messagers de Dieu, mais parce que Dieu aime les hommes, il veut avoir besoin d’eux. Vous, vous êtes chargés d’en trouver quelques uns qui aident tous les hommes à reconnaître le Christ. Il n’y a pas besoin qu’ils soient très nombreux. [montrant l’assemblée des fidèles] Regardez en bas : Il y en a là à qui il faut l’annoncer.

Enfants :
– Mais ils sont nombreux, en fait !

Maîtresse :
– Aujourd’hui, oui ! Mais il suffit d’en trouver quelques uns qui acceptent de venir adorer notre Maître qui s’est fait petit enfant.

Enfant 1 :
– Et qu’est-ce qu’on doit leur dire ?

Maîtresse :
– « Gloria in excelsis Deo, et pax hominibus bonae voluntatis »

Enfant 2 :
– Je n’y comprends rien.

Maîtresse :
– Ce n’est pas grave. Je ne suis pas sûr qu’ils comprennent non plus.

Enfant 3 :
– Et qu’est-ce que ça veut dire ?

Maîtresse :
– Cela veut dire : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. »

Enfant 4 :
– Euh… Je comprends les mots, mais pas la phrase…

Enfant 5 :
– Ça suffira de le leur dire ?

Maîtresse :
– Oui, cela veut dire que Dieu est là, et que tout l’univers rayonne de sa présence. Et cela veut aussi dire qu’en se faisant petit enfant parmi les hommes, il est la paix pour tous ceux qui sont prêts à l’accueillir.

Enfant 2 :
– Est-ce que je pourrai m’occuper du bébé ?

Enfant 3 :
– Non c’est moi !

Enfant 4 :
– Non, c’est moi qui l’avais demandé en premier !

Maîtresse :
– Vous n’allez pas vous disputer pour rendre visite au Prince de la Paix ! Votre mission est d’abord d’aller annoncer sa naissance aux hommes. Ensuite vous aurez le droit de vous approcher de la crèche.

Enfant 1 :
– On peut s’approcher des animaux ?

Maîtresse :
– Oui, si vous promettez de ne pas leur faire peur !

Enfant 2 :
– Comment faut-il parler à Marie ?

Maîtresse :
– Je pensais que ton oncle Gabriel te l’avait appris. Dîtes simplement : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce : le Seigneur est avec vous. »

Enfant 2 :
– Et pour Joseph ?

Maîtresse :
– Vous pourrez lui redire ce que nous lui avons déjà dit il y a plusieurs mois : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse : certes l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. Pourtant, c’est toi lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Enfant 3 :
– Et quand est-ce qu’on y va ?

Maîtresse :
– Eh bien, c’est maintenant l’heure. Prenez vos tenues de lumière.

 

[Les enfants vont chercher dans des coffres les aubes de servants d’autel et les enfilent ; les plus jeunes prennent les ailes confectionnées… pendant que résonne la mélodie de « Noël au cœur de pauvreté ». Quand ils sont prêts, le son de la musique baisse, les enfant rejoignent les allées en marchant vers l’extérieur, et en chantant avec l’aide de la chorale le chant « Noël au cœur de pauvreté », avec le refrain modifié : « Jésus qui vient pour VOUS aimer… »…]

Rameaux 2010

Pour le rassemblement des 15-25 ans des Rameaux, le samedi 27 mars 2010, sur le thème « Des talents à l’appel « , voici des éléments préparés à cette occasion et qui pourraient être utiles à d’autres :

– Un CHANT composé par Emmanuel Quatrefages (paroles) et Benoît Frémaux (musique).

– Un diaporama pour accompagner la lecture de la Passion selon saint Marc d’images d’Arcabas : DIAPORAMA (c’est un fichier .exe réalisé avec xnview : votre antivirus pourrait le bloquer indûment) et TEXTE.

– Un jeu inspiré du jeu canadien « Brin de jasette » avec 4 x 28 questions pour favoriser l’échange et le témoignage dans un petit groupe (5 à 7 personnes) : JEU

– Une liturgie évolutive imaginée avec Mathieu Gruat et Léa Lavie, au moyen de 40 cartons (0,35 x 0,35 m fournis par Denis Carrière), décorés par les jeunes dans l’après-midi en ateliers créatifs avec l’aide d’artistes (rameaux en collages à la Matisse, avec l’aide de Christiane Lapeyre ; calligraphie à l’encre de chine sur la souffrance, le péché, la mort et le scandale du mal, avec l’aide de Georges Unal ; couleurs évoquant la vie, la joie avec l’aide de Brigitte). Ces cartons ont servi successivement de haie d’honneur avec Rameaux ; d’écran-mur de projection pour la lecture de la Passion (cf. ci-dessus) ; de croix à même le sol servant de support visuel pour une longue prière d’intercession ; et enfin d’autel pour la messe) : DEROULEMENT