Accompagnement spirituel

L’objectif de l’accompagnement spirituel pourrait être résumé par la formule de Saint Ignace de Loyola : « voir Dieu en toutes choses ».

Dans le flot de pensées, de paroles et d’actions, dont on est l’auteur ou le destinataire, le fait de mettre des mots sur ce que l’on vit, pense, prie, décide… et d’en garder une trace pour en faire périodiquement un récit auprès d’un tiers (l’accompagnateur spirituel, c’est-à-dire un chrétien, une religieuse ou un prêtre ayant une vie spirituelle un peu éprouvée), permet de repérer ce qui vient de Dieu – ou pas -, ce qui est signe ou non de la présence de Dieu dans sa vie, ce qui fait grandir ou non le Royaume de Dieu, aussi bien en soi (mesurable par les fruits de l’Esprit Saint : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi) que dans le monde avec lequel on interagit.

On apprend ainsi à ordonner sa vie et les décisions que l’on prend, non pas seulement au gré des sollicitations ou des envies, mais pour réaliser pleinement sa vocation au service de Dieu et de son prochain, ou comme le disait Saint Ignace, « Ad majorem Dei gloriam » (pour une plus grande gloire de Dieu).

En pratique, une rencontre d’1/2 heure à 1h mensuelle permet de faire le point sur sa vie de chrétien, pour une fécondité plus grande dans ce qui seul compte : l’amour de Dieu et l’amour du prochain comme soi-même. La diffusion actuelle du coaching personnel ne fait que reprendre cette tradition qui date des premiers siècles de l’Eglise, mais que les disciples de Saint Ignace ont développée. Cela dit, le coaching vise surtout le plan de l’efficacité professionnelle et du développement personnel, c’est à dire pas assez haut et pas assez profond.

Partage de fichiers d’animation pastorale

Pour partager des pistes d’animation pastorale, voici des liens vers :

ICI : des moyens d’animation de l’année sacerdotale 2009-2010 en Aveyron.
ICI : une trentaine de pistes d’animation pastorale proposées à des collégiens de 4e-3e de l’Enseignement Catholique à Rodez depuis quelques années.
ICI : le parcours de préparation à la confirmation des collégiens de 4e-3e de l’Enseignement Catholique à Rodez depuis quelques années. (mult liens vers textes, diaporamas, vidéos)

Après avoir cliqué sur un lien, décocher la croix X à droite du bandeau supérieur (jaune) de la page.

Message du conseil du presbyterium

La levée de l’excommunication d’évêques lefebvristes refusant le concile de Vatican II, a troublé les prêtres du diocèse et le peuple de Dieu en Aveyron. Elle a aussi eu le mérite de susciter un débat dans l’Eglise, y compris entre prêtres de différentes générations et sensibilités, pour nous faire apprécier notre capacité à aller ensemble à l’essentiel, tout comme notre unité à propos du concile de Vatican II. Elle devient aussi l’occasion d’exprimer notre solidarité envers tout le peuple de Dieu qui s’est engagé dans la réception et la mise en œuvre du concile.

Dans ce sens, le Conseil du Presbyterium, réuni le 20 février 2009 veut réaffirmer trois convictions :

– Ensemble, nous redisons que le concile de Vatican II est la « feuille de route » pour l’Eglise de notre temps, au niveau universel comme au niveau du diocèse : le projet pastoral diocésain qui vient d’être publié s’en inspire et en est un des fruits concrets.

– L’Eglise n’a pas sa finalité en elle-même, mais elle est faite pour le monde : elle se nourrit de la Parole de Dieu ; elle participe à la liturgie, activement, en profondeur et en vérité ; elle se met à l’écoute et au service des hommes de son temps… tout cela pour cette seule fin : que le monde soit évangélisé. Et cette mission est l’affaire de tous les baptisés, avec la même vocation à la sainteté.

– Nous nous sentons d’autant plus invités à recevoir le concile de Vatican II, et à en relire les textes pour nous en approprier le contenu, dans le sens d’une fidélité inventive à la tradition de l’Eglise. Et nous invitons le peuple de Dieu à faire de même.

Fidèle au concile de Vatican II, le Conseil du Presbyterium a aussi tenu à s’exprimer sur notre ministère de prêtre en lien avec la vocation commune de tous les baptisés :

Ainsi, nous nous sommes redits qu’être prêtre, est une manière originale de suivre le Christ, d’être donné pour révéler la tendresse du Père, de servir la communauté chrétienne. Le prêtre seul ou isolé n’est rien : il fait partie du presbyterium, en lien avec l’évêque et avec tout le peuple de Dieu. Sa vocation n’est pas de l’ordre du pouvoir, mais de l’accompagnement et de l’articulation. La mission des prêtres est de servir la communion entre les membres du Corps du Christ, en aidant l’Eglise à être davantage relationnelle. Collaborer avec les laïcs tout en leur laissant leur mission principale dans le monde, fait aussi partie de la vocation de prêtre.

La joie, celle d’être chrétien, celle d’être prêtre, est essentielle dans leur témoignage. La mission qui leur est confiée doit être telle que cette joie ne soit pas étouffée par l’activisme ou une solitude inhumaine. Autant, voire plus que d’être des administrateurs de sacrements ou des animateurs pastoraux, les laïcs attendent des prêtres qu’ils soient des hommes disponibles et à l’écoute, des hommes de prière, des amoureux de la Parole, mais aussi des témoins de ce qu’ils disent, tant au plan personnel qu’entre eux. Pour les prêtres, être grognons ou non fraternels, contredit leur vocation d’hommes de communion.

La vocation de prêtre est une belle aventure à proposer à un jeune, avec sa part d’inconnu quant à la manière de s’exercer à l’avenir : la radicalité du ministère de prêtre ne doit pas effrayer, ni être opposée à la prudence nécessaire au discernement d’une vocation. Notre monde a besoin d’hommes libres, équilibrés et ouverts, qui soient capables d’un tel choix radical. Osons en appeler !

le Bureau du Conseil du Presbyterium

p. Hubert Fau (secr.), Pierre Monteil, Raphaël Bui, Jérôme Lemouzy
Mgr Bellino Ghirard, p.Bernard Quintard

Le Conseil du Presbyterium est un groupe de prêtres représentant l’ensemble des prêtres du diocèse auprès de l’évêque pour l’assister en tout ce qui concerne la vie sacerdotale et la pastorale du diocèse.

La vocation de Saint Matthieu selon Le Caravage

Inspiré d’une idée du Service Diocésain des Vocations de Toulouse, et des commentaires de Notre-Dame du Web, le SDV de Rodez a réalisé un diaporama en vue d’une veillée de prière pour les vocations. Le support en est le tableau de la Vocation de Saint Matthieu par Le Caravage (1600) que l’on peut admirer à l’église Saint Louis des Français (Rome). Le texte qui accompagne les photos de ce diaporama est de Mathilde Coulon (Millau).

La Vocation de saint Matthieu
Le Caravage, 1600
1. [Veillée de prière pour les vocations à partir de la vocation de saint Matthieu par le Caravage]

2. [Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9.9]

3. Regarde avec moi ce tableau. Approche-toi. En 1600, un peintre italien, Le Caravage, a pensé que l’image parlerait mieux que les mots. Alors regarde-moi. Regarde comment je veux agir avec toi. Mais ne regarde pas seulement : prends place, et comme l’un ou l’autre des personnages, laisse-toi interpeller. Il y a de la place pour toi dans mon Cœur.

4. Je te montre du doigt, oui, toi Lévi, Matthieu. Je ne me trompe pas. C’est bien de toi dont j’ai besoin. Ne te demande pas trop pourquoi. Une seule chose m’anime : l’Amour. Et je voudrais que ce soit ta raison de vivre, l’air que tu respires.
Avec moi, Pierre t’appelle. Je t’invite comme mon ami, et pour mes amis. Tu me manques, et à eux aussi. C’est au nom de l’Eglise que je t’appelle : l’Amour se reçoit et se donne dans ce lieu de mon Cœur. L’Eglise est mon Corps, l’Eglise est mon Epouse. Toi aussi, bientôt, avec moi, tu appelleras ceux que je te montrerai. Je t’invite parce que je sais que tu es capable du beau et du bien.

5. Regarde la main de Matthieu, ce doigt pointé sur son cœur. C’est de ce cœur blessé que je veux. C’est de ce cœur pécheur, de ce cœur perdu que je veux. Entre mes mains tout devient beau, entre mes mains, je te recrée. Laisse ma main rejoindre les tiennes. Laisse ta main droite lâcher ce que tu ne veux pas encore donner. Je t’ai tout donné. Si tu remets tout entre mes mains, c’est alors que tu découvriras la vraie valeur de tout ce que tu as.

6. Regarde ces deux jeunes hommes assis à la même table que Matthieu. Ils m’ont remarqué… Ce n’était pourtant pas spécialement eux que j’étais venu chercher. Mais à l’appel de Lévi, leurs visages se sont illuminés. Oui, je suis venu t’appeler et je connais ton cœur, je sais qui tu aimes, je sais qui tu côtoies. En te voyant, tes amis verront Celui que tu regardes, Celui que tu contemples parce qu’Il t’a appelé. Ta vie fixera les regards sur moi… parce que tes amis ont aussi droit à l’Amour. Le veux-tu ? C’est ce que je suis venu te proposer.

7. Regarde à droite de Matthieu, ces hommes sont pris dans leur travail. Ma Présence ne les a pas touchés. Cet argent leur paraît plus sûr. Ils ne courent aucun risque. Qui est Celui-ci qui paraît n’avoir rien à proposer ? Et toi ? Toi qui t’es épuisé à la tâche, qu’est-ce qui t’empêche encore aujourd’hui de lever ton regard sur moi, de risquer ta vie au service de l’Amour ? Ton travail, ou ton argent peut-être… tes biens, ou même tes talents ? Prends le temps d’écouter mon appel. Avec la pelle dont tu te sers pour déterrer le trésor que tu cherches. Assis-toi et regarde : il est là ton trésor, on n’en voit qu’un tout petit bout. Il est grand, large, profond, et tellement plus que ce que tu n’avais imaginé. Il va falloir du temps pour le déterrer, mais c’est à ça que je t’appelle. Une seule chose : viens, et suis-moi ! Mon appel est un appel à la conversion, au cœur même des petites choses de ton quotidien.

8. Aujourd’hui tu as été invité à venir prier… prier pour l’Eglise… et prier pour toi. Sois le témoignage qu’il est bon d’être un homme, et d’être un chrétien. Dans l’état de vie qui est le tien, dans ton époque, je viens te rejoindre. Laisse-toi interpeller, pour que d’autres le soient à leur tour… La vraie vocation est celle de la sainteté. Prie pour qu’il y ait de saints prêtres, religieux et religieuses, de saintes familles, que vous soyez chacun au service du Père, et au service les uns des autres. Fais-toi l’instrument de mon appel, fais-toi l’écho de mon appel auprès de ceux qui t’entourent, de tes amis, de jeunes garçons et de jeunes filles. Et prie. Ta prière est puissante, parce-qu’elle m’est adressée, et que j’ai soif de l’Amour dont vous êtes capables.

9. L’appel est regard. Le regard fait grandir. Le regard donne et reçoit. Je suis le regard du Père posé sur toi. Parce qu’Il t’aime et qu’Il t’appelle à Lui, il a ouvert un Chemin. Et je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. En moi, tu peux réaliser ta vocation. Celle de devenir saint. Parce que je suis Saint.

10. Alors laisse mon regard croiser le tien. A travers la prière, mais aussi à travers tous ceux qui ont besoin de toi. Laisse le regard d’un enfant te parler de moi, ose regarder la veuve et l’orphelin, le malade et le prisonnier…

11. Ils sont là, tout autour de toi, et réclament en urgence que tu réalises ce pour quoi tu es fait. Alors mets-toi en route. Ne baisse pas les yeux comme certains. Laisse nos regards se croiser.

12. Regarde à la fenêtre, en haut du tableau.

13. Tu ne l’avais sans doute pas vue ! La Croix est bien présente. Elle est au cœur de mon message. Parce que ta vie, et ta sainteté, consiste à accueillir et à participer au Salut que je t’ai offert sur la Croix. Même avec moi, tu connaîtras des moments difficiles. Des fois, il te semble que je ne suis pas là. Mais rappelle-toi, le bonheur n’est pas de ne pas souffrir. Il est de croire que la Vie est plus forte que la mort, que l’Amour est plus fort que la haine, qu’après le Golgotha, il y a la Résurrection, pour toi et pour tes frères.

14. Alors bats-toi avec moi, pour vaincre avec moi. C’est cette victoire qui te rendra heureux.

15. Comme Matthieu, laisse ton doute se transformer en conviction. Laisse ton hésitation, pour te lever et marcher à ma suite.

16. Sois un homme ou une femme de foi. Soit celui ou celle qui croit. Tout simplement. Et continue de prier, pour que d’autres aussi entendent mon appel. Prie tout particulièrement pour que des jeunes choisissent, en toute liberté et amour, la voie du sacerdoce, la voie de la consécration religieuse.

17. Je veux me donner à vous, et j’ai besoin de prêtres. Je veux donner la vie, et j’ai besoin d’époux et d’épouses soucieux de donner l’amour et de cultiver la vie. Je veux entendre vos prières et vos cris, et j’ai besoin de religieux et de religieuses qui me prient, me louent, et soient une fenêtre du Ciel ouverte sur le monde. Je veux aimer, et j’ai besoin de saints.

18. Oui, toi, « Suis-Moi ! »

Tous… quelques uns…

Dans le prolongement de la veillée vocationnelle que nous avons vécue samedi dernier, à Saint Joseph Artisan (Onet le Château), pour nous préparer à l’ordination de Jean-Pierre Flak au diaconat permanent, le Dimanche de Pentecôte, en la Cathédrale…  voici quelques réflexions sur le fait que « chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous » (1Co 12,7) ou dit autrement : « C’est parce que tous sont appelés – et pour que tous soient appelés à… que quelques uns sont appelés à… »

Nous sommes le corps du Christ :
Chacun de nous est un membre de ce corps,
Chacun reçoit la grâce de l’Esprit pour le bien du corps entier (bis)

– Dieu nous a tous appelés à tenir la même espérance,
Pour former un seul corps baptisé dans l’Esprit.
Dieu nous a tous appelés à la même sainteté,
Pour former un seul corps baptisé dans l’Esprit.

– Dieu nous a tous appelés des ténèbres à sa lumière,
pour former un seul corps baptisé dans l’Esprit.
Dieu nous a tous appelés à l’amour et au pardon,
pour former un seul corps baptisé dans l’Esprit.

– Dieu nous a tous appelés à la paix que donne sa grâce,
pour former un seul corps baptisé dans l’Esprit.
Dieu nous a tous appelés sous la croix de Jésus Christ,
pour former un seul corps baptisé dans l’Esprit.

 

Parce que tous
et pour que tous…

Nous sommes tous appelés à aimer…

Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Ubi Caritas, Deus ibi est. En tout amour, Dieu est présent.

Entre un homme et une femme, aimer, c’est pour la vie et pour donner la vie.

L’évangélisation est la mission de tout chrétien. La catéchèse est de la responsabilité de tous.[cf. Ecclesia 2007]

Les chrétiens sont appelés à recevoir du Christ leur manière d’aimer, leur vocation…

Tout homme a droit à l’Eglise.

Au milieu et en vis-à-vis du monde, les baptisés sont appelés à être signes du Royaume de Dieu comme PRETRES, intercédant pour les hommes, PROPHETES invitant à la conversion et témoignant de Dieu par leurs actes et leurs paroles, ROIS, au service de leurs frères.

L’argent, la sexualité, le pouvoir, doivent être mis au service de l’amour, et non pas pris pour des absolus, des idoles.

Quelques uns…

Reconnaissant en Dieu un Père, les chrétiens sont appelés à aimer de l’amour même dont ils sont aimés (agape)…

A la manière dont le Christ donne sa vie, les chrétiens sont appelés au don de leur vie dans l’engagement total et définitif d’une vocation, où aimer Dieu et aimer le prochain se conjuguent.

Comme temple de l’Esprit, les chrétiens sont appelés à révéler en chacun l’action et la présence de l’Esprit Saint.

Par le sacrement du mariage, les époux chrétiens acceptent que leur amour soit le signe de l’amour fidèle, indissoluble et fécond dont Dieu aime l’humanité.

Certains consacrent leur vie à l’annonce de l’Evangile. Les catéchistes ont la mission spécifique d’annoncer la foi aux enfants.

Leur mission de servir, les diacres la reçoivent du Christ, par l’ordination que leur confère l’Eglise. Par là même ils indiquent que servir n’est pas seulement affaire de générosité, de don de soi, ou de mise en œuvre de charismes, mais d’abord réponse à un envoi.

Les diacres sont appelés à être des hommes du seuil, hommes d’Eglise et hommes au milieu des hommes.

Au milieu et en vis-à-vis de l’Eglise, les prêtres sont ordonnés pour être signes du Royaume par : les sacrements, moyens ordinaires de sanctification, l’exhortation, l’enseignement, le témoignage, le service du peuple de Dieu. Vis-à-vis du monde, les prêtres exercent le même sacerdoce baptismal que les chrétiens ; le sacerdoce ministériel, ils l’exercent ad intra, pour les chrétiens : « pour vous (vis-à-vis des chrétiens) je suis prêtre ; avec vous (dans la mission commune ad extra, vis-à-vis du monde) je suis chrétien. »

En choisissant Dieu seul, les religieux signifient que l’argent, la sexualité, le pouvoir, auxquels ils renoncent par leurs vœux, ne sont que des moyens, en vue du Royaume.

Diaporamas et textes (plus ou moins nouveaux)

Parce que cela fait 2 mois sans nouveauté sur ce site, et qu’il faut honorer ceux qui le visitent chaque jour (en moyenne 80), voici plusieurs liens vers des documents réalisés il y a quelques jours, semaines, voire années !

– « Passer le relais » (un diaporama de 3,4 Mo pour illustrer la transmission de l’Evangile du Christ à nous, en lien avec le 1er quart d’heure du film « Un monde parfait » de Mimi Leder (2001) –  pour visionner correctement le diaporama, la police Anke Calligraphic est nécessaire)

– « Charles de Foucauld et Edith Stein » (un diaporama de 700 Ko et le texte de 400 Ko qui l’accompagne).

– « Être libre… » (un diaporama d’1 Mo pour la préparation à la confirmation : accueillir l’Esprit Saint rend libre, c’est-à-dire capable de choisir le bien)

– « A propos de l’identité du prêtre » (un texte de 6 pages à partir d’un devoir de séminaire, un peu jargonnant mais pas sans fond)

Pour télécharger ces fichiers : faire un clic droit sur le lien, puis « Enregistrer la cible sous… » (Internet Explorer) ou « Enregistrer la cible du lien sous » (Firefox)

Une ordination vietnamienne à Rodez

Si une ordination sacerdotale en Aveyron est un événement trop rare, celle d’un prêtre vietnamien en la Cathédrale de Rodez, pour le diocèse de Hanoï, est exceptionnelle. Dimanche 10 juin 2007, en recevant le sacrement de l’ordre presbytéral de Mgr Bellino Ghirard notre évêque, Joseph Sy nous a donné l’occasion d’un grand moment d’Eglise, un moment de catholicité, où l’universalité de l’Eglise s’exprimait par la diversité des fidèles présents venus de Millau, Espalion, Decazeville, Rodez, de tout le diocèse même, avec la présence du chœur diocésain… mais aussi, de Midi-Pyrénées, et même du Vietnam, puisque les parents et les amis de Joseph avaient fait le déplacement exprès. Ce dimanche fut universel, par le répertoire musical proposé à nos oreilles occidentales, par le repas de fête qui a suivi au foyer saint Pierre, par la diversité des couleurs et des costumes de fête, la « lourde » chasuble de Joseph, décorée à la vietnamienne n’étant pas en reste. Catholique aussi, ce dimanche le fut par le rappel de toute cette chaîne de saints qui ont fait l’Eglise aujourd’hui, dans une longue litanie des saints récitée au moment où Joseph priait allongé de tout son long, embrassant le sol de cette terre aveyronnaise qui l’accueille le temps de sa formation et pour quelques années encore d’études et de service pastoral à la paroisse St Eloi du Bassin. Assistaient à cette ordination des enfants et des jeunes, en particulier des scouts de France, qu’accompagne Joseph. La plus grande partie du presbyterium était présente. Un prêtre âgé a pu exprimer sa joie de voir la relève.

Deux ordinations à Rodez

Les dernières ordinations de prêtres pour le diocèse de Rodez avaient eu lieu en 2003 (Jérôme Lemouzy), 2002 (Christophe Battut, Patrick Tourolle), 2000 (Raphaël Bui), 1992 (Daniel Boby) et 1988 (Bruno Houpert, Jean-Claude Lazuech). Une ordination est donc un événement rare, trop rare. Aussi, c’est très nombreux que nous nous sommes retrouvés le jour de la Pentecôte en la Cathédrale de Rodez, dimanche 4 juin, par une après-midi ensoleillée, pour participer à l’ordination d’Aurélien de Boussiers comme prêtre, et de Joseph N’guyen Quoc Sy comme diacre en vue du sacerdoce : avec Mgr Bellino Ghirard s’y sont joints plus d’une centaine de prêtres et de diacres, une pleine cathédrale de fidèles, de nombreux membres de la communauté vietnamienne, des séminaristes, des jeunes – en particulier de divers mouvements scouts, ainsi que le chœur diocésain récemment constitué… de quoi manifester davantage l’universalité de l’Eglise. Ces ordinations ont aussi été l’occasion pour l’Eglise de montrer sa foi et sa joie, avec solennité ou avec chaleur, dans le déploiement liturgique d’une grand-messe, ou dans la simple convivialité d’un banquet fait de ce que chacun partageait aux autres. Si le Père vous appelle… Aimer, Evangéliser, Servir…Devenez ce que vous recevez… Les chants traçaient le programme de la vie chrétienne : accueillir sa vocation, l’appel que Dieu adresse à chacun ; répondre par la conversion, le service, l’amour, cette charité qui trouve sa source en Dieu, se porte sur chacun, et retourne à Dieu. De fait, le mot de remerciement d’Aurélien et de Joseph, n’a omis personne, tout en ne s’adressant qu’au Seigneur, dans une vaste action de grâce pour tout ce qu’ils ont reçu de lui à travers les autres. Tous deux continuent d’attendre que nous prions pour eux, pour que leur ministère soit fécond, de la fécondité qui procède de la sainteté.

Quelques photos de ces ordinations – et de la fête vietnamo-aveyronnaise qui a suivi – se trouvent sur le site de la marche des 3èmes-2ndes entre Belcastel et Rodez, au cours de laquelle une vingtaine de jeunes ont pu rencontrer séminaristes, prêtres, diacre pour goûter davantage ces ordinations.

A nouveau sur la vocation

Si tu savais le don de Dieu, Allume ton cœur… En mettant côte à côte le thème de la 43ème journée mondiale de prière pour les vocations (7 mai 2006) et celui d’un récent pèlerinage des collégiens de l’AEP à Lourdes (28 avril au 1er mai), on obtient… un beau résumé de la vie chrétienne. Car celle-ci consiste autant à « recevoir » qu’à « donner » en retour. C’est comme s’il nous était dit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu étais davantage réceptif et disponible à l’amour que Dieu te donne sans compter en Jésus-Christ, tu percevrais aussi son appel à vibrer à ses attentes pour le monde ; à allumer ton cœur pour aimer à ton tour, pour te donner ; à mettre en œuvre tes talents pour servir, en particulier les plus petits, les plus faibles, les mal-aimés ; à témoigner de façon rayonnante de l’amour de Dieu pour le monde ; à prendre aussi les moyens de recevoir davantage encore du Seigneur, par l’écoute de sa Parole, par la prière, par l’Eucharistie… »

Les collégiens des aumôneries de l’enseignement public de Midi-Pyrénées en ont fait l’expérience à Lourdes pendant 3 jours : cette attention qu’ils ont consacrée à découvrir et à accueillir la présence du Seigneur dans leur vie, d’un Dieu qui marche à leurs côtés, qui les encourage dans ce grand pèlerinage qu’est leur vie, d’un Dieu qui les porte parfois aussi, qui les réconcilie avec leurs frères, mais aussi avec eux-mêmes… ce passage « par Dieu » n’était pas un détour rallongeant leur parcours, ou une diversion du concret de l’amitié, de l’amour, ou du service à vivre entre frères. Non, c’était au contraire le chemin le plus direct vers cette joie qu’ils ont su se partager dans les moments de fête, de jeux, de célébrations. Lorsque l’on est branché sur le Christ, un rassemblement ne peut qu’être joyeusement fraternel, alors qu’il pourrait aussi donner lieu à chauvinisme, agressivité, excitation collective…

Comme prêtre, ce fut une joie profonde que d’accompagner ces jeunes à Lourdes, d’y redécouvrir avec eux et comme à neuf la vie de Bernadette, les lieux de sa vie, la juste place de la lumière et de l’eau à Lourdes, la prière du « Je vous salue Marie »… J’ose espérer qu’une telle expérience sur un temps trop bref et en un lieu exceptionnel, puisse ouvrir ces jeunes sur ce qui se passe de façon ordinaire dans le beau risque et la belle aventure qu’est toute vocation, qu’il s’agisse de mariage, de consécration religieuse ou de ministère ordonné : un passage « par Dieu » ; une réceptivité accrue à l’égard de l’amour inconditionnel que le Seigneur a pour chacun, et donc pour soi, et donc aussi pour tous ; une réponse personnelle par des choix quotidiens et des exigences à se donner, qui préparent un engagement total, exprimant que nous nous sommes tout entier laissés saisir par cet amour infini, non seulement en actes à l’égard de nos frères, mais à travers le don du tout de notre personne. Ce sera une joie de voir Aurélien de Boussiers et Joseph Sy nous donner le témoignage de ce don par leur ordination, Dimanche de la Pentecôte (4 juin, 16h, en la Cathédrale).