Se motiver, prendre des notes

« Ça m’intéresse… ça ne m’intéresse pas… » Est-ce aussi simple ? La motivation à suivre un cours, et donc l’attention qu’on lui porte n’est pas seulement affaire d’être attiré ou d’être séduit passivement par le sujet traité, par la manière d’enseigner, ou par l’enseignant lui-même, comme si l’on n’y pouvait rien, comme si tout ne dépendait que de l’extérieur. En fait, on y peut quelque chose, puisqu’il nous revient de décider de nous intéresser à ce qui nous est présenté. D’une certaine manière, c’est parce que « je m’intéresse au cours » que le cours finit par m’intéresser. L’attitude requise est donc celle d’aimer, ce qui est affaire de décision, de volonté, de fidélité, de persévérance, autant que d’attrait, de séduction. C’est la nuance qu’il y a entre aimer (qui est une activité) et « être » amoureux (qui est un état). En décidant d’aimer le professeur, sa matière, son cours actuel, je me mets en état de l’écouter activement, d’être éveillé. En conséquence, pendant le cours :

A–  je me motive régulièrement en réagissant intérieurement avec émerveillement à tout ce qui me paraît bon, vrai, beau dans ce qui m’est présenté : « ça c’est vrai ! », « que c’est beau ! », « c’est juste ! »… ; mais je réagis aussi à ce qui est éventuellement erroné ; j’accueille le cours en me représentant l’usage futur de ce que j’apprends, des notes de cours que je prends : révision, examen, certes ; mais aussi applications concrètes, situations réelles où ce que j’apprends apporterait du sens…

B–  j’enrichis ce que j’entends et ce que je vois par mes idées personnelles, par les échos que le cours provoque en moi (images visuelles, sonores, souvenirs personnels en lien même indirect avec le cours, rappels des cours antérieurs… autant d’indices qui me permettront de mieux le mémoriser), et je n’hésite pas à les noter ;

C–  j’anticipe autant que possible ce que va dire l’enseignant, pour être en état de désir, et non pas seulement d’enregistrement passif de ce qui vient d’être dit : si plusieurs parties sont annoncées (chapitres, paragraphes, liste d’arguments…), j’essaie d’en prévoir mentalement les suivantes, et j’en tiens compte dans ma manière de prendre des notes ; si l’enseignant annonce 4 paragraphes et n’en traite que 3, j’interviens en posant une question, etc.. (cf. E (3))

D–  je prends des notes sur mon cahier (un cahier est préférable aux feuilles volantes, car il facilite pendant le cours la consultation rapide des notes des cours passés) en m’en servant non pour faire beau (inutile de souligner les titres à la règle…), mais comme un outil de travail qui me permet d’être actif, ne serait-ce que dans l’organisation écrite des informations : schémas, plan, organigrammes, retraits, flèches…

E–  les points précédents ne sont possibles que si… je prends des notes rapidement, ce qui passe par quelques pratiques d’écriture :

(1) écrire très petit avec des interlignes réduits, avec un stylo bic noir – la couleur bleue s’oxyde à la longue – pour qu’une erreur vraiment repérée comme telle soit barrée ; car avec un effaceur d’encre, on a tendance à effacer hâtivement ce qui n’est encore qu’incertain. (2) organiser sa page A4 en double colonnage, ce qui permet de revenir à la ligne par un mouvement du poignet plutôt que de l’avant-bras, de gagner beaucoup de place et de permettre une vision synoptique du cours. (3) pratiquer également le multicolonnage (à l’intérieur de la colonne de la page !) lorsque qu’une liste d’arguments est donnée (comme c’est le cas ici pour ces points 1, 2 et 3, listés en colonnes parallèles plutôt qu’en série horizontale) ce qui permet de mieux mettre en application le point C.

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