Fête du Christ-Roi et Confirmation

Homélie de Mgr Bellino Ghirard (extraits)

pour la Fête du Christ-Roi et la Confirmation de 55 jeunes des collèges de l’Enseignement Catholique de Rodez, Cathédrale de Rodez, Dimanche 20 novembre 2005

Trois grands signes nous sont donnés aujourd’hui :
· la fête de Jésus, Roi de l’univers ;
· votre confirmation qui est la venue de l’Esprit Saint sur vous, jeunes ;
· et la journée du Secours Catholique.

L’Eglise met sur notre route ces signes comme les pierres du Petit Poucet pour nous faire trouver le chemin vers Dieu, et le chemin vers les autres. Et nous recevons une lumière forte par l’Evangile de ce jour qui résume bien notre vie chrétienne : il n’y a pas d’amour de Dieu sans amour du prochain. Nous nous répétons cette phrase de Jésus dans l’Evangile : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Mais il y a aussi son contraire : « Chaque fois que vous ne l’avez pas fait, à moi non plus, vous ne l’avez pas fait. »

L’Esprit Saint va nous aider à faire ce discernement sur notre comportement, et l’appel à la générosité que nous lance le Secours Catholique s’enracine aussi dans ces paroles de Jésus : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger. J’avais soif, et vous m’avez donné à boire. J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli. J’étais malade et en prison, et vous êtes venus me visiter. »

Dimanche dernier a été béatifié un français qui est cher à nos cœurs, le père Charles de Foucauld, qui disait quand il était au milieu des musulmans à Tamanrasset : « Mon apostolat doit être l’apostolat de la bonté. En me voyant, on doit se dire : « Puisque cet homme est si bon, sa religion doit être bonne. » Je voudrais être assez bon pour qu’on dise : « Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? » »

Pour Charles de Foucauld, ce Maître, c’est Jésus, qui aujourd’hui est célébré en ce dernier dimanche de l’année liturgique : Jésus-Christ, Roi de l’univers, à qui appartient toute la Création et toute l’humanité. Charles de Foucauld nous permet par sa réflexion de comprendre le sens de la fête du Christ-Roi. Si tel est le serviteur, comment doit être ce Maître qu’est Jésus ? Un Roi de la bonté, de la générosité, de l’amour. Il l’a tellement prouvé en venant habiter chez nous comme le rappelle la fête de Noël, mais aussi par sa mort sur la Croix pour nous sauver – la Croix qui est un curieux trône, qui nous apporte la vie éternelle – mais aussi tous ses gestes vis à vis des malades, des lépreux, toutes les guérisons des corps et des cœurs. Jésus veut être plus que le roi de l’univers, il veut surtout être le roi de nos cœurs.

Dans vos lettres, il me semble que vous avez compris qu’il y a une première nécessité : celle de mieux connaître Jésus dans tout ce qu’il a fait de beau, de bien, de généreux… et qu’ensuite, il nous sera plus facile de l’imiter. Je cite quelques passages, mais auparavant, je voudrais relever ce bel étonnement de l’un d’entre vous :

Quand j’étais petit, j’aimais voir mon papi prier devant le tableau de Sainte Marie et de Jésus. J’aimerais donc recevoir la confirmation pour renforcer ma foi en Dieu.

J’ai compris que certains temps forts à Lourdes, à Malet, à Conques ou la participation à tel ou tel mouvement vous ont beaucoup, beaucoup aidés à progresser dans la foi :

Le pèlerinage à Lourdes organisé par le collège m’a fait prendre conscience à quel point la foi était importante pour moi.

Le week-end du 14 au 16 octobre avec quelques élèves de mon collège, nous sommes allés à Lourdes. C’était la première fois que j’y allais. Nous avons eu des témoignages extraordinaires : comme cette jeune femme qui devient religieuse, comme ces alcooliques qui s’en sont sortis avec l’aide de la Vierge Marie.

Les camps du MEJ m’ont également apporté sur le plan spirituel. J’ai appris à prier, et à confier mes activités quotidiennes au Seigneur.

Ma foi, je voudrais l’agrandir pour laisser plus de place à Dieu.
J’espère que ma confirmation va me faire avancer à grands pas dans le chemin de la foi.

Je désire être confirmée, car c’est une occasion pour moi de continuer à cheminer sur la route de Jésus.

C’est une route qui continue jusqu’à la fin de sa vie, mais sur laquelle nous sommes précisément accompagnés par l’Esprit Saint :

J’ai déjà fait un bout de chemin avec Dieu, et j’aimerais le continuer. Je crois en Dieu et j’espère y croire toute ma vie, car je sais qu’il sera toujours là dans mes moments de tristesse, de joie, de malheur et de bonheur.

Comme vous avez raison de dire tout cela – et je me permets donc d’insister sur cette première conviction : un chrétien, c’est donc quelqu’un qui prie, qui se nourrit de la Parole de Dieu et de l’Evangile… L’archevêque de Lyon, Mgr Barbarin, a fait distribuer 500.000 Nouveaux Testaments dans son diocèse. Je redis encore certaines de vos expressions :

J’ai pris la décision de faire la confirmation car je sais que dans la vie, on peut toujours compter sur Dieu et donc j’ai voulu me rapprocher de lui pour essayer de mieux le connaître.

J’aimerais être confirmée pour avoir la chance de mieux connaître Dieu, de consolider ma foi et continuer ma démarche vers la vie chrétienne.

Il est parfois difficile d’assumer ma vie chrétienne, surtout face aux jeunes de mon âge où je me sens incomprises. C’est pourquoi le soutien de l’Esprit Saint est indispensable. Je veux donc continuer ma route vers la foi chrétienne.

Pendant la préparation à la confirmation, j’ai appris qu’il fallait répandre sur les gens l’Amour que Dieu nous donne. Oser dire que l’on croit en Dieu, à ne pas cacher mais plutôt en être fier.
Et je termine ce point en vous transmettant une phrase méditée au MEJ et qui a profondément marqué l’un de vous :

Ce que nous sommes est le Don de Dieu. Ce que nous devenons est notre Don à Dieu.
Mais il faut prendre conscience que l’autre grand Don que Dieu nous fait est l’Eucharistie. Car c’est là que Jésus nous a montré un amour sans mesure, un amour qui va jusqu’au bout.

Dans vos lettres, quelques uns soulignent cette difficulté d’être fidèles à la messe du dimanche. D’autres commencent à en découvrir la nécessité personnelle mais aussi le besoin d’aller rencontrer les autres pour ne pas être seuls dans la foi :

Pour moi, la confirmation, c’est une façon d’affirmer ma croyance, d’entrer dans la communauté catholique vivante, de devenir un acteur de la foi.
Cela me permettra de me rapprocher de la communauté chrétienne que des fois, j’ai tendance à négliger.

Nous vivons dans un environnement où le dimanche s’est effacé devant le week-end, et où la participation à la messe reste fort tributaire du rythme de vie, de l’envie ou du besoin qu’on en a. Il est important de redécouvrir l’importance de l’Eucharistie dominicale. Dans son homélie, lors de la messe de clôture des XXèmes Journées Mondiales de la Jeunesse, le 21 août dernier, le pape Benoît XVI s’adressait ainsi aux jeunes : « Chers amis ! Quelquefois, dans un premier temps, il peut s’avérer plutôt mal commode de prévoir aussi la messe dans le programme du dimanche. Mais si vous en prenez l’engagement, vous constaterez aussi que c’est précisément ce qui donne le juste centre au temps libre. Ne vous laissez pas dissuader de participer à l’Eucharistie dominicale, et aidez aussi les autres à la découvrir. Parce que la joie dont nous avons besoin se dégage d’elle, nous devons assurément apprendre à en comprendre toujours plus la profondeur, nous devons apprendre à l’aimer. Engageons-nous en ce sens – cela en vaut la peine ! Découvrons la profonde richesse de la liturgie de l’Eglise et sa vraie grandeur : nous ne faisons pas la fête pour nous, mais c’est au contraire le Dieu vivant lui-même qui prépare une fête pour nous. »

L’Eucharistie est vitale pour le baptisé. Elle est pour lui une rencontre avec le Christ ressuscité qui vient vers lui, et lui offre sa vie : « Je suis le pain vivant qui descend du ciel, dit Jésus, celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. » (Jn 6,51)

Elle est nécessaire aussi pour le Christ qui, dans la célébration de l’Eucharistie, rassemble son peuple et en fait son Corps dans le monde. En étant unis au sacrifice du Christ, nous devenons les membres de son Corps et ses témoins dans notre vie quotidienne. « Que personne ne diminue l’Eglise en n’allant pas à l’assemblée, et ne prive d’un membre le corps du Christ. » (Didascalie des Apôtres 59,1)

L’Eucharistie est nécessaire enfin pour l’Eglise. Car c’est l’Eucharistie qui la fait Eglise, c’est à dire Corps du Christ, communauté fraternelle qui se reçoit sans cesse de Dieu et qui est appelée à témoigner de son amour dans le monde. Et vous venez d’entendre notre pape dire que c’est Dieu qui prépare cette fête pour nous.

Cette nécessité du rassemblement eucharistique était une conviction forte des chrétiens des premiers siècles. En 304, à l’époque du martyre de Sainte Foy, l’empereur Dioclétien interdit aux chrétiens de se réunir le dimanche pour célébrer l’Eucharistie. Arrêtés à Abitène, petite localité de la Tunisie actuelle, et conduits à Carthage, des chrétiens répondirent au proconsul qui les interrogeait et qui devait les condamner à mort : « Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre. » Il nous faut méditer cette réponse, vivre intensément cette foi eucharistique et la partager avec conviction. Rassemblement dominical et foi dans la présence du Ressuscité sont profondément liés. Oui, au cœur de l’Evangélisation aujourd’hui doit retentir cette invitation que nous lançons dans chacune de nos célébrations eucharistiques : « Heureux les invités au repas du Seigneur ! »

Ce matin, c’est l’Esprit Saint qui vous répète ces paroles. Il s’agit rien moins que d’être fidèles à un commandement de Dieu.

En bonus, un diaporama de 3,7 Mo sous PowerPoint sur « Grandir en sagesse »

L’avenir, c’est l’autre

Xavier Lacroix, L’avenir, c’est l’autre, Cerf 2004, 238 p. 21 €

Quelle famille pour demain ? Qu’est-ce qu’être père ? Quelle éducation sexuelle donner ? Pourquoi se marier ? Existe-t-il un modèle chrétien ? Sur ces questions actuelles, le livre de Xavier Lacroix, époux, père de famille, philosophe, théologien, rassemble dix de ses conférences sur le couple, la famille, le corps, la différence… Nous avons eu la chance d’en suivre une à Rodez le 9 mai 2005, sur le thème : « L’amour suffit-il pour fonder une famille ?« . En offrant une réflexion profonde et urgente, ce livre ouvre des chemins de bon sens, à la fois accessibles à tous et inspirés par la foi en ce Dieu à l’image duquel homme et femme sont créés : (futurs) époux et parents y liront l’intelligence d’un bonheur que dénie une culture ambiante de la confusion et du non engagement.

Pour aller plus loin, on trouvera sur le site « libertepolitique.com » l’ intervention de Xavier Lacroix à propos des différentes formes d’organisation du couple (le 12 octobre 2005 auprès de la mission parlementaire sur la famille et les droits de l’enfant).

Où sera ta pierre ?

Voici le texte accompagnant un montage diapo – initialement sous Power Point – à partir d’une cinquantaine de photos de la Cathédrale de Rodez.

Ces photos ont été prises par le p.Amédée Besset, Edouard Thubières, Louis Causse (Architecte des Bâtiments de France), Dominique Maisonabe, Jean-Marc Molinier et d’autres photographes ruthénois.

Le montage a été projeté à 180 collégiens de 4ème-3ème de l’enseignement catholique (Villefranche de Rouergue, Rignac, Montbazens, Rodez (Saint Joseph-Ste Geneviève), à l’occasion d’un rassemblement ce jeudi 9 juin 2005, en la Cathédrale de Rodez sur le thème de la vocation : « Sur toi, je bâtirai mon Eglise ».

Le texte a été rédigé d’après deux textes, l’un de Mgr Roger Bourrat, l’ancien évêque de Rodez (une introduction de la messe de l’Ascension 1990, avec les Compagnons du Devoir) et l’autre du Service National des Vocations (veillée JMJ 1997 devant la Cathédrale Notre-Dame de Paris).

Le diaporama qui accompagne ce texte : « Mille pierres pour une Eglise.ppt » (66 Mo !) est disponible ICI, mais vous pouvez avoir un aperçu des photos en version compressée en cliquant sur les mots ci-dessous.

 

Les pierres de notre Cathédrale doivent se réjouir de vous voir rassemblés ici.

Elles qui sont immobiles et silencieuses, ces pierres vous envient de pouvoir bouger, parler, chanter, danser, de vivre tout simplement. Elles qui ne bougent pas et qui ne parlent pas, ces pierres veulent pourtant vous dire la foi de ceux qui les ont taillées, sculptées, ornées, la foi des bâtisseurs de cette Cathédrale, une foi bâtie sur le Christ, Parole vivante de Dieu.

Si elles pouvaient parler, ces pierres, qu’elles soient ciselées ou ordinaires, clé de voûte ou statues, elles nous diraient : « Nous ne sommes ni Chartres, ni Notre-Dame de Paris, mais notre clocher dans sa dentelle de pierres n’a pas beaucoup de rivaux. »

Humblement, ces pierres nous diraient leur reconnaissance à l’égard des bâtisseurs qui leur ont attribué leur bonne place, pour tenir chacune leur rôle précieux, leur vocation unique dans cette Cathédrale.

Fièrement, elles nous diraient leur satisfaction de traverser les siècles, de défier le temps, de vaincre la pesanteur, de relier le temps et l’éternité, le ciel et la terre au sommet de cette cité.

Joyeusement, elles laisseraient résonner la voix puissante de l’orgue, la prière du peuple de Dieu, le chant de l’Eglise pour son Seigneur ; elles rayonneraient de laisser la lumière et l’ombre jouer de leurs reliefs.

Fidèlement, elles nous feraient la promesse de toujours offrir un abri au Corps du Christ, à son peuple et au trésor de l’Eucharistie ; la promesse de nous accompagner de notre naissance à notre entrée dans la vie éternelle, d’être l’écrin de nos alliances avec Dieu et entre nous.

Encourageantes, elles nous confirmeraient à quel point nous sommes chacun, chacune, pierre vivante de l’Eglise ; à quel point nous pouvons vivre la fidélité et la solidité de l’amour de Dieu.

Interrogatives, elles demanderaient à chacun d’entre nous, à chacune des pierres vivantes de l’Eglise : sera ta pierre ? Où prendra-t-elle place ?
sera ta pierre ?
Seras-tu mari ou femme, allié pour l’éternité par le sacrement de l’amour ?
Serez-vous témoins de l’Evangile à travers toutes les réalités humaines, à la suite du Christ qui aime sans trahir ?

sera ta pierre ?
Seras-tu moine ou moniale, veilleur pour le monde, témoin silencieux revêtu de la Présence du Père ?
Seras-tu consacré, vivant en frères et sœurs de l’Evangile, choisissant de tout donner et de te donner toi-même à la suite du Christ ?

Où sera ta pierre ?
Seras-tu missionnaire, voyageur de Dieu, dévoilant le Seigneur à ceux qui l’attendent ?
Seras-tu missionnaire de la tendresse du Père, portant inlassablement l’Evangile du Christ à toutes les nations ?

Où sera ta pierre ?
Seras-tu prêtre du Christ, annonçant sa Parole pour que grandisse la foi de ses serviteurs ?
Seras-tu prêtre du Christ, célébrant l’Eucharistie, l’amour et le pardon qu’il nous offre ?
Seras-tu prêtre du Christ, pasteur de son peuple, consolateur et bâtisseur ?

sera ta pierre ?
N’aie pas peur, tu es une pierre unique. Ta vie est un mystère d’amour, un lieu sacré. Accepte de porter l’appel que Dieu dépose en toi comme un feu.

Ne reste pas seul. Une pierre ne trouve sa place qu’entre d’autres pierres.

Pourquoi aller à la messe ?

Un texte écrit en vue d’une discussion avec des collégiens de 6e-5e, dans le cadre de la préparation de leur profession de foi. Je m’aperçois en le relisant qu’il y manque l’essentiel : le don que le Christ y fait de sa propre vie.

Objections et éléments de réponse

La messe, ce n’est pas fait pour les jeunes.
La messe continue de rassembler des jeunes : bientôt 500.000 jeunes aux JMJ cet été à Cologne, 15.000 jocistes au Palais omnisport de Paris-Bercy le 3 mai 2003 ; 2 millions à Rome en août 2000 ; 1,2 million à Paris en août 1997 à Paris. Plus modestement, des célébrations pour les jeunes ont lieu régulièrement en AEP, en paroisse, à Rodez ou en diocèse.

Je ne suis pas assez croyant pour être pratiquant.
C’est plutôt parce que je ne suis pas assez croyant, et que ma foi est fragile, que j’ai besoin d’aller la nourrir en venant régulièrement à la messe.

Je ne connais pas les prières : la Bible ne me parle pas.
Tout s’apprend ! Le langage informatique pour parler aux ordinateurs, le langage amoureux pour parler à celui ou celle que l’on aime, de même le langage de la prière et de la Bible pour parler à Dieu (et surtout l’écouter !).

Je ne connais pas les gens qui y vont, ou il y a là des gens que je n’aime pas.
De même que nous n’avons pas choisi nos frères et sœurs, de même dans l’Eglise, nous nous accueillons les uns les autres, jeunes ou vieux, connus ou inconnus, comme des frères en Jésus-Christ, enfants de Dieu notre Père.

Je ne comprends pas ce que dit le prêtre.
C’est important de comprendre et il ne faut pas hésiter à demander des explications. Cependant, comme dans une relation d’amitié, on ne peut jamais prétendre avoir tout compris de son ami(e), de même, on n’a jamais fini de comprendre ce qu’est la messe.

Ceux qui vont à la messe ne sont pas meilleurs que les autres.
Aller à la messe pour réentendre à quel point Dieu nous aime, cela finit par nous rendre plus fraternels. Et on n’a pas entendu dire que ne pas aller à la messe rende meilleur !

Le dimanche, je préfère faire la grasse matinée.
Les plus belles marques d’amitié consistent à rester fidèle, même lorsqu’on n’en a pas envie (par exemple, rendre régulièrement visite à un ami à l’hôpital, préférer rester avec lui plutôt que de s’amuser ailleurs…). C’est pareil pour la messe : y être présent, même à contre-cœur est une belle marque de foi (le mot « foi » signifie aussi fidélité).

Mes parents n’y vont jamais.
Croire au Dieu de Jésus-Christ est un acte libre. Pour tout croyant il arrive un moment où il a à choisir personnellement de donner sa foi au Christ, et non plus parce que ses parents ou ses camarades croient, ou ne croient pas.

Je n’en ai pas envie.
Aller à la messe, c’est répondre à une invitation du Seigneur : qu’est-ce qui pourrait être plus important que cela ?

La messe n’est pas importante pour moi.
Toi, tu es important pour Dieu et pour la communauté des chrétiens.

A quoi ça sert que j’y sois ?
Ça ne sert à rien, mais ça change tout. A la messe je suis envoyé. C’est toute ma personne qui est attendue, et c’est Dieu lui même qui compte sur moi, pour faire avancer les choses. Certes je n’ai pas la garantie du résultat, mais ma vie en devient mission et prend du sens.

Mieux se connaître (test)

Neuf portes de la sainteté

(Test inspiré de You ! magazine chrétien, n°14, 2ème trimestre 2001)

Attention : un test est toujours dangereux, si on accorde trop d’importance au résultat : on peut changer ! Alors prends celui-ci pour ce qu’il vaut : une petite aide sur ton chemin, pour mieux te connaître… et te réjouir de savoir qu’il y a eu des saints qui ont eu un caractère proche du tien…

 

Dans chaque série, entoure les 2 ou 3 propositions qui te correspondent le mieux :

D) Je prends le risque de prendre la parole lors des discussions à plusieurs.

G) Je ne supporte pas de voir les autres souffrir.

A) Je trouve du pour et du contre dans chaque opinion.

F) Je suis très honnête. Je ne me souviens pas d’avoir triché dans ma vie.

E) Je crois que, quoi qu’il m’arrive, je m’en sortirai.

C) Je suis toujours pressé.

B) Je me sens responsable de la bonne entente de ma famille, de mon groupe.

I) Je préfère souvent mes rêves à la réalité qui est trop dure.

H) Je n’aime pas être au centre d’un groupe. Je préfère observer.

 

B) J’ai peur de beaucoup de choses.

D) Je suis autoritaire mais je ne supporte pas l’autorité.

C) Dans un groupe, j’ai besoin d’être remarqué pour mes qualités.

A) J’ai horreur de me trouver en compétition avec les autres.

F) Je travaille avec méthode.

I) J’ai toujours pensé qu’on ne me comprenait pas vraiment.

E) Je m’émerveille facilement.

G) Ma vie serait plus facile sans la jalousie.

H) Je peux blesser les autres sans faire exprès.

 

A) J’ai besoin d’harmonie, que ça baigne.

C) Quand je rate quelque chose, j’ai tendance à le cacher.

F) J’aime l’ordre et la discipline.

G) Je ne supporte pas la violence à la télévision, je préfère les films sentimentaux.

B) Je finis toujours par saboter ce que je pourrai facilement réussir.

H) J’aime la réflexion abstraite.

E) J’aime la vie et ses plaisirs.

I) Les critiques me vexent.

D) Je me sens appelé à protéger la veuve et l’orphelin.

 

G) Amour avec un grand A est le maître-mot de ma vie.

B) Je porte les soucis et les souffrances des autres.

C) Je ne trouve pas de temps pour prier ou réfléchir car je suis trop occupé.

H) Dans l’action, je me contrôle toujours. J’agis avec calme.

D) Parfois j’aime le conflit pour le conflit.

E) Je fais tout pour ne pas m’ennuyer.

I) Je fais parfois un drame pour peu de choses.

A) Ce que je préfère ? Ne rien faire.

F) La morale est une valeur importante pour moi.

 

E) Je ne supporte pas que l’on me fasse la morale.

D) J’aime la franchise, le ton direct, les relations musclées.

F) Ma chambre est toujours bien rangée.

C) Je me sens jeune et dynamique.

A) On dit de moi que je suis gentil et bon.

G) Je n’aime pas sentir que ceux que j’aime n’aient pas besoin de moi.

H) J’aime la solitude, la méditation.

B) J’ai toujours tendance à me justifier.

I) Il m’arrive de m’habiller de manière bizarre.

 

C) Je suis satisfait de ce que je fais et par l’image que je donne de moi.

F) L’humour est parfois un manque de respect.

A) Je suis plutôt du genre têtu.

B) J’ai des problèmes avec la nourriture.

G) J’aime qu’on ait besoin de moi.

I) J’ai beaucoup d’imagination.

D) Je ne supporte pas la faiblesse chez moi et chez les autres.

H) J’aime comprendre avant d’agir, même si je n’agis pas souvent.

E) J’aime aider les autres à condition que cela ne m’engage pas à long terme.

 

C) j’aimerais être le meilleur dans ce que j’entreprends.

F) Je me culpabilise de me détendre ou de m’adonner à des activités futiles.

I) J’ai tendance à tout voir en noir.

E) Je ris de tout.

H) Je suis économe, parfois avare.

D) Je suis un bosseur. Je suis tenté de croire que les autres sont des paresseux.

B) Quand je rentre dans un magasin, il arrive très souvent que je ne me décide pas à acheter ce que je désirais.

A) Je n’aime pas les difficultés et tout ce qui demande un effort en général.

G) Je suis d’accord pour dire qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir.

 

D) Quand je ne suis pas occupé, j’ai tendance à déprimer.

A) Je préfère dire que je suis d’accord avec quelqu’un plutôt que de me disputer.

F) Je fais souvent la leçon aux autres.

H) Si j’en avais les moyens, je passerais bien ma vie à étudier.

C) J’aime les compliments sur ma famille ou mon travail.

G) Je me fais du souci pour le bien-être de mes proches.

B) J’ai tendance, soit à remettre au lendemain, soit à foncer tête baissée.

I) J’ai un tempérament d’artiste.

E) Je n’aime pas ce qui est répétitif.

 

G) Je supporte difficilement la solitude.

B) Je doute beaucoup de moi.

A) Je ne me connais pas d’ennemi, je suis facile à vivre.

C) Je suis envieux de la réussite des autres.

F) Je cherche la perfection en moi et dans les autres.

I) Je me sens très vulnérable sur le plan émotionnel. Je suis hypersensible.

E) Je lis plusieurs livres à la fois.

H) J’aime qu’on respecte mon intimité, je déteste les gens collants.

D) Je suis un dur au cœur tendre.

 

F) J’ai très souvent raison.

E) Je tiens à ma liberté et à mon indépendance.

G) Penser que quelqu’un ne m’aime pas m’est insupportable.

H) Je suis timide et réservé.

C) J’ai plutôt confiance en moi.

A) Je suis le confident de beaucoup de monde.

B) Je suis fidèle en amitié comme dans le travail.

I) Je suis un intuitif.

D) Je suis indépendant et combatif.

 

C’est fini ! Maintenant, tu comptes les lettres entourées, et tu cherches quels sont tes deux ou trois meilleurs scores.

A :

D :

G :

B :

E :

H :

C :

F :

 

Pour la réponse, cliquer ICI.

Mieux se connaître (réponse)

[il faut avoir d’abord rempli le test]

Compare avec la liste des saints ci-dessous fournie. Ainsi, tu pourras :

1- Remercier Dieu pour la variété des personnalités de chacun, sachant que nul ne se réduira jamais à un simple numéro.
2- Mieux te connaître pour travailler tes points faibles et faire grandir tes talents.
3- Mieux comprendre les autres et leurs réactions quotidiennes, dans l’acceptation des différences et la charité fraternelle.
4- Voir que l’on peut toujours se convertir, quel que soit son caractère de départ : Saint François d’Assise (E) n’aimait pas la souffrance et l’a acceptée joyeusement ; Saint François de Sales (D) qui avait tout pour être violent est connu pour sa douceur.
5- Voir que l’on peut tous devenir saints, tout en gardant chacun son originalité: Saint Jean de la Croix (H) est l’un des plus grands poètes espagnols, tandis que Don Bosco (C) a rondement mené les « affaires » de son œuvre éducative.

 

Saint

Tempérament

Devise

Peur / Péché à combattre

Portrait Résolution à prendre Profession

A : Antoine de Padoue

Médiateur

« A quoi bon ? »

Les conflits / La paresse

Même si, une fois l’an, tu peux piquer une grosse colère et paraître parfois entêté, tu es un peu la bonne poire, celui qui est facile à vivre et dont les autres profitent d’ailleurs largement. Doux, réceptif, conciliant, confident-né, tu es tout adapté au désir de l’autre. Médite cette vérité cependant : la vraie paix n’est pas toujours l’absence de conflits.

Je renonce à rester passif face à ma propre vie. J’affirme que je me construis un avenir valable, et pour cela, je me fixe et respecte des échéances.

Tu as des qualités de diplomate, d’écoute pour calmer le jeu. Pense aux professions d’aide, ou à l’administration.

B : Catherine de Sienne

Loyal

« J’appartiens donc je suis »

Le regard des autres / La peur

Tu te retrouves un peu dans tous les types de tempéraments et ne sais pas au fond vraiment qui tu es. Tu manques de confiance en toi, ou, au contraire, prends de gros risques pour surmonter ta peur. Loyal, aimable, digne de confiance, tu aimes t’appuyer sur un groupe, familial, social, religieux, dont tu te sens responsable. Attention à tes possibles tendances anorexiques ou boulimiques ; ne te prends pas toujours pour une victime.

Je renonce à me sentir battu d’avance et à communiquer mon anxiété aux autres.

J’affirme que je suis une personne indépendante et capable.

Tu peux t’épanouir dans n’importe quel type d’emploi mais, comme tu aimes faire partie d’une équipe ou d’un groupe, le système judiciaire ou éducatif, le monde militaire, syndical ou de la santé te conviennent.

C : don Jean Bosco

Battant

« Je réussis donc je suis »

L’échec / Le mensonge

Tu t’investis à fond dans la course à la réussite, et même pour dire ta foi. Jeune et dynamique, tu es autonome, optimiste, fonceur, productif, pratique. Attention cependant à la frime, à l’agressivité, au goût excessif de la compétition et à la fuite de la vie intérieure. Tu vaux plus que la grosse moto que tu rêves d’acheter.

Je renonce à vouloir impressionner les autres avec mes performances. J’affirme que je m’accepte tel que je suis et je cultive mon authenticité.

Le commerce, l’informatique, la politique. En plus de ton travail, tu aimes aussi t’investir bénévolement dans des œuvres associatives.

D : François de Sales,

Vincent de Paul,

Grignion de Montfort

Chef

« Je suis fort, donc je suis »

Être dépendant / La violence

La force, le pouvoir et l’audace sont plutôt des caractéristiques masculines, et les femmes de ce tempérament ne sont pas toujours comprises. Direct, positif, combatif, sûr de toi, tu assumes avec autorité commandement, prise de décision, protection des faibles. Individualiste, exigeant, prompt à prendre les autres en défaut, tu redoutes toujours d’être manipulé et tu aimes tout contrôler.

J’affirme que je peux avoir des sentiments affectueux, un regard bienveillant et des attentions délicates. Je renonce à ma peur d’être sensible, vulnérable et faible.

Tu as l’étoffe d’un entrepreneur, d’un meneur d’hommes, d’un dirigeant, notamment dans le monde des affaires ou l’armée. Tu préfèreras souvent être ton propre patron.

E : Thérèse de l’Enfant Jésus, François d’Assise

Epicurien

« J’éprouve du plaisir, donc je suis »

La souffrance et le renoncement / La négligence

Tu aimes la vie, les autres, les projets stimulants. Tu t’intéresses à tout mais ne va au bout de rien. Tu passes de l’envie de t’engager à un désir de liberté et d’indépendance. Sorte de clown triste, tu fuis la souffrance. Charmeur, plein d’humour, rapide, imaginatif, productif, tu peux vite devenir narcissique, possessif, impulsif, dispersé.

J’affirme que je vais mener mes projets jusqu’au bout, en m’imposant une discipline personnelle et en m’organisant mieux. Je renonce à vouloir que chaque instant soit excitant.

Tu es tenté de mener plusieurs projets et carrières de front. Photographe, pilote, entrepreneur, etc… Tu aimes les défis, les voyages, les situations d’urgence et détestes les tâches répétitives.

F : Ignace de Loyola

Légaliste

« Je suis en règle, donc j’existe »

Être pris en faute / L’orgueil

Tu as le sens de la justice et de la vérité. Loyal, consciencieux, organisé, efficace, tu es une perle dans une entreprise ou une communauté : on peut te confier des responsabilité en toute confiance. Ne prends quand même pas tout au sérieux, même l’humour. Attention au perfectionnisme : la recherche de la perfection peut être un obstacle à la sainteté !

Je renonce à imposer aux autres et à moi-même des idéaux inatteignables. J’affirme que la vie est belle et qu’elle est source de plaisir.

Tu es intéressé par les sciences ou l’application des lois. Si tu es davantage tourné vers autrui, tu peux choisir les professions de la santé, de l’éducation ou les œuvres religieuses.

G : mère Teresa

Altruiste

« J’aime, donc je suis »

Être abandonné / La jalousie

Amour est le maître mot de ta vie. Traditionnellement, la société a davantage encouragé les qualités de ce tempérament chez les femmes que chez les hommes. Sensible, généreux, chaleureux, la relation à l’autre est pour toi plus importante que tout. Si tu cherches moins à être aimé qu’à aimer concrètement (aider, compatir, écouter…), tu deviendras l’altruiste véritable, celui qui

Je renonce à forcer les autres à m’aimer en attirant l’attention sur ce que je fais pour eux. J’affirme que j’ai une vie intérieure et des qualités propres à développer.

Tu aimes les contacts avec les autres, la relation d’aide, la vie de famille. Pense aux domaines de la santé, de la restauration, ou du spectacle si tu es plus extraverti.

H : Jean de la Croix

Penseur

« Je pense donc je suis »

L’empiètement d’autrui sur ton territoire intérieur / L’avarice

Enfant, tu t’isolais pour lire ou jouer, genre « petit chimiste ». Ce qui compte pour toi, même dans les relations humaines, c’est l’expérience stimulante au plan intellectuel. Timide, critique, avec un humour fin qui peut blesser parfois, tu retiens tout ce que tu lis ou observes, mais retiens aussi tes émotions et souvent ton argent.

Je renonce à ma peur d’être abusé ou englouti par les autres. J’affirme que je n’ai pas toujours besoin d’absolument tout connaître d’une question avant de me décider à agir.

Tu aimes la contemplation, les sciences et tout domaine exigeant au plan intellectuel. Tu préfères travailler seul. Les moines, chercheurs ou grands inventeurs sont presque tous du type « H ». SI tu as un bon score en « I », tu as peut-être aussi une vocation de musicien ou d’écrivain.

I : Thérèse d’Avila

Romantique

« Je suis différent, donc je suis »

La banalité, le quotidien / La tristesse

A l’adolescence, nous passons presque tous par une phase « I », ce qui ne veut pas dire que celle-ci sera la dominante de notre caractère plus tard. Les autres pourront-ils jamais te comprendre dans ton originalité ? Créatif, intuitif, hyper sensible, capable d’empathie, tu as une sérieuse tendance à la dépression, à la culpabilité, au repliement sur toi ou au narcissisme.

Je renonce à cultiver la tristesse. J’affirme que je suis beaucoup plus que mes émotions.

Tu es attiré par l’art, la presse, la psychologie. Les grands artistes sont presque tous des « I ». Tu acceptes généralement un métier banal pour te consacrer à la création.

 

 

Antoine de Padoue

Né à Lisbonne, ce contemporain de saint François d’Assise s’appelait en réalité Fernando. De famille noble aux traditions militaires, il entra tout jeune chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin à Coïmbra où il fut ordonné prêtre. En 1220, quand les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc au Portugal, il entra chez les Frères Mineurs et prit le prénom d’Antoine. Il désirait lui aussi aller au Maroc afin d’y mourir martyr. Tombé malade pendant le voyage, il dut rentrer en Europe. En 1221, il est à Assise au chapitre de l’Ordre et ses frères découvrent alors ses talents de prédicateur et de théologien. Ayant remplacé « au pied levé » un prédicateur empêché, il étonne ses frères qui, désormais, l’envoient prêcher plutôt que de balayer. Avec la permission de saint François, il enseigne à Bologne, Toulouse, Montpellier et Limoges. A Brive-la-Gaillarde, on conserve même le souvenir des grottes où il se retira quelque temps dans la prière solitaire. C’est aussi dans cette ville qu’il retrouva miraculeusement un manuscrit dérobé, y gagnant du même coup sa spécialité posthume pour lui faire retrouver les objets perdus. En 1229, il est élu provincial de l’Italie du Nord. La fin de sa vie est dominée par la prédication où il excelle. Il se trouve à Padoue pour prêcher le Carême en 1231. C’est là qu’il meurt d’épuisement à 36 ans, dans cette ville qui le vénère et qui lui donne son deuxième nom, saint Antoine de Padoue. Il est « Docteur de l’Eglise », mais la piété populaire préfère en lui l’intercesseur efficace.

Catherine de Sienne (+1380)

Catherine, benjamine d’une famille très nombreuse (24 frères et sœurs) entend très jeune l’appel à se consacrer à Dieu. A seize ans, elle devient tertiaire dominicaine, tout en vivant sa vie d’austérité et de prière au milieu de sa famille. Elle fait vœu de virginité, mais le petit groupe des amis qui l’écoutent et la soutiennent (les Caterini) l’appelle « maman ». Ascèse et oraison la font vivre en étroite union avec la Christ, tout en se préoccupant des réalités de la vie. Elle vient en aide aux pauvres et aux malades de Sienne, elle écrit aux grands de son temps. Son principal souci est l’unité de l’Eglise. Sans complexe, elle écrit au Pape, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle ira même le chercher. Lorsque la chrétienté occidentale sera divisée entre plusieurs papes, elle soutiendra Urbain VI et déploiera des trésors d’activité et de diplomatie pour rassembler l’Eglise autour de lui. Elle prend aussi partie dans les luttes où s’affrontent les villes italiennes. Elle, la recluse de Sienne, elle voyage inlassablement comme médiatrice dans le nord de l’Italie et le sud de la France. Pourtant cette activité débordante n’est pas le tout de sainte Catherine. Ce n’est que la face apparente d’une intense vie mystique, avec des extases durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les prières qui s’échappent de ses lèvres. Son « Dialogue », qui est aussi un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ., qu’elle rejoignit à 33 ans, dans la vision béatifique. Elle a été proclamée docteur de l’Eglise en 1970.

Jean Bosco (+1888)

C’était un fils de pauvres paysans piémontais. Adolescent, il joue à l’acrobate pour distraire sainement les garnements de son village. Devenu prêtre à force de sacrifices, il se dévoue aux jeunes ouvriers de Turin abandonnés à eux-mêmes. Il crée pour eux un centre de loisirs, un patronage, puis un centre d’accueil, puis des ateliers. Rien de tout cela n’était planifié à l’avance, mais ce sont les besoins immenses qui le pressent. Jamais il ne refuse d’accueillir un jeune, même si la maison est petite, même si l’argent manque. Plutôt que de refuser, il multipliera les châtaignes comme son maître multipliait les pains en Palestine. Sa confiance absolue en la Providence n’est jamais déçue. Ses « enfants » seront bientôt des centaines et tous se feraient couper en morceaux pour Don Bosco. Sa mère, Maman Marguerite, vient s’installer près de lui et jusqu’à sa mort, elle leur cuira la polenta et ravaudra leurs vêtements. Très marqué par la spiritualité de saint François de Sales, Jean Bosco invente une éducation par la douceur, la confiance et l’amour. Pour ses garçons, il fonde l’Oratoire, l’Oeuvre, qui sera à l’origine de la congrégation des prêtres salésiens. Pour les filles, il fonde la congrégation de Marie-Auxiliatrice. Don Bosco mourra, épuisé, en butte à l’hostilité de son évêque qui ne le comprend pas, mais entouré de ses disciples.

François de Sales (+1622)

Fils d’une noble famille savoyarde restée catholique en pays calviniste, il était destiné à un brillante carrière juridique. Son père l’envoie étudier à Paris. Mais il y découvre la théologie et les problèmes de la prédestination, soulevés par les calvinistes. Scrupuleux, il se croit prédestiné à être damné. Le désespoir le submerge jusqu’au jour où il découvre le « souvenez-vous », la prière mariale attribuée à saint Bernard. Il retrouve la paix et ce sera l’un des grands messages de sa vie quand il pacifiera sainte Jeanne de Chantal, puis quand il écrira son « Introduction à la vie dévote ». Prêtre, puis évêque de Genève, il réside à Annecy, car Genève est la « Rome » des calvinistes. Il fréquente les plus grands esprits catholiques de l’époque, soutient la réforme des carmels de sainte Thérèse d’Avila, la fondation de l’Oratoire par saint Philippe Néri. Lui-même fonde l’Ordre des Visitandines pour mettre la vie religieuse à la portée des femmes de faible santé. Son « introduction à la vie dévote » est un ouvrage qui s’adresse à chaque baptisé. Il y rappelle tout laïc peut se sanctifier en faisant joyeusement son devoir d’état, en lequel s’exprime la volonté de Dieu. Il est le patron des journalistes car il écrivit de nombreuses feuilles imprimées qui sont des « gazettes » pour s’adresser aux calvinistes qu’il ne peut rencontrer.

Thérèse de l’Enfant Jésus (+1897)

Thérèse Martin est la cinquième et dernière fille d’une famille chrétienne où elle grandit « entourée d’amour. » Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et la quintette de ses filles s’installent alors à Lisieux pour se rapprocher d’une partie de sa famille. Deuxième drame qui ébranle Thérèse : sa sœur Pauline puis sa sœur Marie entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouver le joyeux équilibre de son enfance et s’élance, dans « une course de géant », vers le Dieu-Amour qui l’a saisie. Non sans démarche, allant intrépidement jusqu’à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d’entrer au Carmel à quinze ans, le 9 avril 1888. Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa « petite voie » d’abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s’offre à l’amour miséricordieux de Dieu. Durant sa longue maladie; la tuberculose, elle est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n’ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre « une pluie de roses » et de passer son ciel à faire du bien sur la terre. Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit pas obéissance, connaît un succès populaire époustouflant et de nombreux témoignages de grâces obtenues par son intercession affluent au monastère. Proclamée patronne des missions de l’Eglise universelle, est docteur de l’Eglise en 1997.

Ignace de Loyola (+1556)

Né en Espagne d’une noble famille, benjamin de treize enfants, Ignace est d’abord page à la cour puis chevalier rêvant d’exploits. En 1521, les Français assiègent Pampelune. Ignace s’illustre parmi les défenseurs de la ville quand un boulet de canon lui broie la jambe et lui brise sa carrière. Il rentre au château familial sur un brancard. Ayant épuisé les récits de chevalerie, il entame la vie des saints. C’est la conversion, totale, brutale. Dès qu’il peut marcher, il se rend dans une grotte à Manrèse, non loin de l’abbaye bénédictine de Montserrat. Il y découvrira sa vocation propre : non la contemplation, mais le service de Dieu parmi les hommes. C’est là qu’il rédige ses « Exercices spirituels » où il consigne ses expériences spirituelles. Après un pèlerinage en Terre Sainte, il commence ses études de théologie à Paris. Il partage sa chambre avec un jeune étudiant : saint François Xavier et le contact n’est pas toujours facile. Quelque temps plus tard, le 15 août 1534, l’étudiant attardé de 43 ans et ses jeunes amis étudiants font à Montmartre, le vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance et fonde ainsi la « Compagnie de Jésus ». Douze ans plus tard, ils feront profession solennelle à Rome « pour la plus grande gloire de Dieu. » A Paris, existe encore le collège Montaigu où il logeait, actuellement collège Sainte Barbe. Rue Valette – 75005. La chapelle des vœux est actuellement désaffectée.

Mère Teresa (+1997)

Agnès Bojaxhiu est née en Albanie et rêvait des missions étrangères. A l’adolescence, elle choisit le couvent. Elle y reste vingt ans, enseignant l’histoire et la géographie dans un établissement huppé de Calcutta. Une nuit, dans un train, elle entend une voix : « Quitte ton couvent, va vivre avec les plus pauvres. » Dans l’incompréhension générale, elle délaisse son poste de directrice d’école pour s’installer seule dans les bidonvilles. En 1949, les sœurs étaient trois. A sa mort, le 5 septembre 1997, son ordre est présent dans plus de cent pays. Parmi les pauvres d’entre les pauvres, 50.000 morts ont reçu grâce à elle, l’amour et l’affection des derniers instants, « aucun d’eux n’est mort désespéré ». « Ce que nous faisons à ces gens là, c’est à Jésus que nous le faisons, la religion chrétienne apporte l’amour du Christ, et le message de son amour, est le seul message qui puisse conduire à la paix. Non seulement ici, mais dans le monde entier. L’amour est la seule chose qui compte, c’est pour cela qu’il faut se pardonner les uns les autres ». Contre le fatalisme, elle agissait pour changer les choses, nourrissant chaque année 500.000 familles, accueillant 20.000 enfants dans les écoles, soignant 90.000 lépreux etc… Elle reçu le prix Nobel de la paix en 1979.

Jean de la Croix (+1591)

Juan est né en Vieille-Castille dans une famille pauvre. Il est très jeune quand meurt son père. Sa mère doit se louer comme nourrice. Lui-même, pour payer ses études, travaille comme infirmier à l’hôpital de la ville. A 21 ans, il décide d’entrer chez les Pères Carmes et ses supérieurs l’envoient à l’Université de Salamanque. Il aspire à retrouver la règle primitive de l’Ordre, faite d’austérité et de prière, mais il n’essuie que des refus. Devenu prêtre, il songe à changer d’Ordre religieux, quand Dieu lui fait rencontrer sainte Thérèse d’Avila. Avec elle, il réalisera cette réforme dans une vie toute faite d’absolu. Il devint ainsi, auprès de ses frères, un signe de contradiction. On l’emprisonne neuf mois à Tolède, menottes aux mains, dans un cachot. Et, de son âme dépouillée de tout appui humain, jaillira le  » Cantique spirituel « . Il finit par s’enfuir et il est recueilli par des carmélites déchaussées. Commence alors pour Jean de la Croix, une période d’activité rayonnante, ouvrant à tous, carmes et carmélites, gens du peuple et universitaires, l’étroit sentier de la parfaite docilité à l’Esprit-Saint. De retour en Castille, il exerce de lourdes responsabilité, tout en désirant la parfaite ressemblance d’amour avec son Seigneur crucifié. Démis de toute charge, malade, calomnié, enfin se déchire la « toile de cette vie », il entre dans la vision de Dieu et va chanter son Cantique spirituel. « A la fin du jour, c’est sur l’amour qu’on vous examinera. » (St Jean de la Croix – Maxime 80)

Thérèse d’Avila. (+1582)

Née dans une noble famille d’Avila en Castille, elle entre à 20 ans au Carmel. Elle se rend compte que les pratiques religieuses de cet Ordre se sont dégradées et elle veut le réformer pour le faire revenir à la Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Elle nous a laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier « Le château intérieur de l’âme » qui est une extraordinaire méthode de prière et d’oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l’oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l’Eglise en 1970. « Qu’il est admirable de songer que Celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s’enferme ainsi en nous qui sommes une si petite chose ! » (in Chemins de la Perfection)

10 convictions (fille)

On n’essaye pas une personne

On n’apprend pas à aimer par des essais avec plusieurs avant de s’engager avec l’homme de sa vie.

Aimer rime avec fidélité

Il est douloureux d’aimer ou d’être aimée de quelqu’un d’infidèle.

Les mots et les gestes de l’amour sont précieux

Mieux vaut en faire le cadeau à celui que j’aimerai vraiment, à qui je voudrai me donner totalement, au seul que je voudrai comme époux et père de mes enfants.

L’amour, c’est pour la vie (1)

Amour rime avec « toujours », et non « jusqu’au moment où je ne t’aimerai plus. »

L’amour, c’est pour la vie (2)

Un amour vrai entre un homme et une femme va jusqu’au désir de donner la vie à un enfant.

Aimer l’autre, c’est le servir, non s’en servir

Plus que de « vouloir l’autre pour mon bonheur », aimer, c’est « vouloir l’autre heureux ».

L’acte sexuel n’est jamais banal (1)

Il signifie le don total de l’un à l’autre, le don des corps (attirance sexuelle, plaisir des sens), des cœurs (sentiments, solidarité) et de la vie (fécondité possible, communion de vie, projets d’avenir).

L’acte sexuel n’est jamais banal (2)

Dans l’amour vrai, il est merveilleux ; hors de l’amour, il est odieux ou pervers (viol, prostitution, pornographie, pédophilie, inceste…).

L’amour, c’est aussi s’aimer soi-même

Ce n’est pas se respecter soi-même que de rester en relation amoureuse avec un garçon qui ne s’intéresse qu’au sexe ou à mon corps.

Aimer, c’est aussi savoir dire non

Il faut savoir dire non à un garçon qui veut aller trop vite sans vraiment s’engager, plutôt que de dire oui à quelqu’un qui ne me respecte pas ou refuse de s’engager durablement.

10 convictions (garçon)

On n’essaye pas une personne

On n’apprend pas à aimer par des essais avec plusieurs, avant de s’engager avec la femme de sa vie

 

Aimer rime avec fidélité

On ne peut prétendre aimer quelqu’un sans vouloir en même temps lui être fidèle.

 

L’amour, c’est pour la vie (1)

Amour rime avec « toujours », non « jusqu’au moment où je ne t’aimerai plus. »

 

L’amour, c’est pour la vie (2)

Un amour vrai entre un homme et une femme va jusqu’au désir de donner la vie à un enfant.

 

Aimer l’autre, c’est le servir, non s’en servir

Plus que de vouloir l’autre pour mon plaisir, aimer, c’est vouloir l’autre heureux.

 

L’acte sexuel n’est jamais banal (1)

Il signifie le don total de l’un à l’autre, le don des corps (attirance sexuelle, plaisir des sens), des cœurs (sentiments, solidarité) et de la vie (fécondité possible, communion de vie, projets d’avenir).

 

L’acte sexuel n’est jamais banal (2)

Dans l’amour vrai, il est merveilleux ; hors de l’amour, il est odieux ou pervers (viol, prostitution, pornographie, pédophilie, inceste…).

 

La pornographie est dégradante

Elle réduit l’amour à l’attirance sexuelle, et la personne à un objet de consommation et de convoitise.

 

Aimer, c’est aussi savoir dire non

Il faut savoir dire non à quelqu’un dont je ne suis pas prêt à faire le bonheur, ou pour qui je ne saurai dire « c’est pour la vie ».

 

Les mots et les gestes amoureux sont précieux

Ils perdent de leur valeur à être donnés à d’autres que celle avec qui je voudrai vivre toute ma vie.