Un dialogue – entre Mathilde et Chryslaine – pour la célébration de l’Avent des 6èmes de l’AEP le 14/12/07 à Rodez, à partir du beau film d’animation : Il était une fois Jésus (2000) avec l’aide d’un diaporama (Powerpoint de 6 Mo : clic droit sur le lien puis, « enregistrer la cible sous… »)
– Bonjour Madame, nous sommes des 6èmes de l’aumônerie de l’enseignement public, et nous faisons une petite enquête sur Noël. Est-ce que vous accepteriez de répondre à quelques questions ?
– Oui, bien sûr.
– Qu’est-ce que Noël représente pour vous ?
– Oh là, là, c’est une question difficile que tu poses !
– Ah, bon ! Vous ne savez pas ce que vous allez faire à Noël ?
– Si, bien sûr, je le sais… Je sais ce que l’on fait d’habitude à Noël : le repas, le sapin, les guirlandes, les cadeaux, et même la crèche… mais ce n’est pas en disant ce que l’on fait à Noël que l’on répond à ta question sur Noël.
– Et alors, qu’est-ce qu’il vous faut pour répondre à ma question ?
– Eh bien, plutôt que de répondre par ce que nous, nous faisons à Noël, il faudrait se poser la question sur ce que Lui, Dieu, fait à Noël. Ce que nous faisons à Noël et même pourquoi nous le faisons, c’est à notre portée. Dire ce que Dieu fait à Noël et pourquoi il le fait, c’est énorme !
– …énorme ? Noël, c’est pourtant bien la naissance de Jésus ?
– Oui, mais justement, c’est grandiose ça, que Dieu se fasse petit enfant, que le Créateur de l’univers, de la terre et du ciel, le Dieu tout puissant se fasse petit bébé, qu’il naisse comme toi et moi … Je ne suis pas sûre que l’on mesure ce que Noël représente du côté de Dieu.
– Je ne l’avais pas vu comme ça !
– En fait, c’est étonnant que Dieu choisisse de se faire homme, qu’il se fasse l’un de nous, qu’il se plaise avec nous, et qu’en la personne de Jésus il se révèle lui-même. Au fait, tu as déjà entendu parler de Jésus ?
– Oui, au catéchisme, avant le collège. Et puis nous avons vu il y a quelques semaines un film, un dessin animé, sur Jésus : ça s’appelait… « Il était une fois Jésus ».
– Je connais ce dessin animé. C’est un très beau film, mais avec un drôle de titre !
– Pourquoi ? A cause du « Il était une fois » ?
– Oui, parce que ça ressemble au début d’un conte, alors que l’histoire de Jésus, ce n’est pas un conte ! Jésus a vraiment existé, et les Evangiles parlent bien d’un homme réel !
– Oui, mais « Il était une foi », ça pourrait aussi s’écrire « une foi » – sans s – plutôt qu’avec un s !
– Tu es maline ! Ok si c’est une foi sans s.
– Oui, mais même avec un s : « il était une fois », ça a aussi du sens, d’après ce que vous m’avez dit.
– Ah oui ?
– Oui, on peut dire « une fois » parce que Dieu qui vient en Jésus, c’est quelque chose d’unique.
– C’est vrai. Mais nous célébrons Noël chaque année et nous célébrons la messe chaque dimanche, pour dire que Dieu vient aussi à nous chaque année, chaque semaine, chaque jour, et même à chaque instant. C’est pour cela que l’Evangile nous parle à la fois de Jésus avec ses disciples, mais aussi de Lui avec nous aujourd’hui.
– Ah oui, je me rappelle qu’avec mon équipe d’aumônerie, nous avons découvert ça.
– Les paroles et les gestes de Jésus, continuent sans cesse, à travers toute parole et tout geste d’amour, de pardon et de partage. C’est Dieu qui continue d’agir à travers chacun de ses enfants. C’est pour cela que l’on fête Noël chaque année, et que l’on attend la naissance de Jésus comme si c’était nouveau chaque année !
– On attend qu’il revienne parmi nous ?
– Oui, Dieu attend aussi que nous le laissions naître en nous, en toi, en moi. Ainsi les paroles et les gestes d’amour, de pardon et de partage de Jésus, mais aussi sa prière, deviennent les nôtres, les tiens, les miens.
– Et c’est chaque année la même chose ?
– Oui, parce que Dieu ne se lasse pas de recommencer à s’inviter chez nous, chez toi, chez moi.
– Il n’a pas peur qu’on ne l’attende pas, qu’on le rejette, et qu’à Noël on ne s’occupe que de nous, des cadeaux, du repas, du sapin, des guirlandes ?
– C’est le risque que Dieu prend. Mais les cadeaux, le repas, le sapin, et même les guirlandes, ça peut avoir du sens, si l’on s’en sert pour accueillir de notre mieux la venue de Dieu qui se fait homme. S’il continue d’y avoir des personnes, hommes ou femmes, enfants ou adultes, malades ou bien portants, qui offrent à Dieu le temps de la prière, de l’écoute de sa Parole, de la messe ; s’il continue d’y avoir des personnes de tous âges qui se laissent inspirer par les gestes et les paroles de Jésus : eh bien, Noël continuera d’être Noël : la venue de Dieu dans ce monde.
– Alors Dieu continue de s’intéresser à l’homme. Et ce que l’on pense de lui continue de l’intéresser.
– Eh bien, écoute donc ce que dit l’Evangile à ce sujet…