Credo et dialogue interreligieux

A destination de jeunes de l’aumônerie ou de couples préparant le baptême d’un enfant, voici un diaporama sur le Symbole des Apôtres (cliquer ICI). Ci-dessous, voilà une autre version, contemporaine, d’une profession de foi chrétienne en dialogue avec les autres religions.

Contrairement au texte déroulant ci-haut, il ne s’agit pas d’un « texte d’inspiration catholique » : le pasteur réformé Shafique Keshavjee qui l’a rédigé est aussi l’auteur du roman Le Roi, le Sage et le Bouffon (Seuil, collection Points, 2000, 6€), un très beau livre sur le dialogue interreligieux, avec plusieurs niveaux de lecture, et que j’ai eu offert maintes fois (à partir du lycée).

Cette profession de foi a été partagée en équipe MEJ (20-21 ans), à partir de questions habituelles sur le rapport entre la foi chrétienne et les autres religions.

 

Une confession chrétienne du Dieu vivant

Pasteur Shafique Keshavjee, Lausanne ; texte paru dans la revue « Fidélité » en octobre 2004.

 

Avec tous nos frères et sœurs chrétiens, nous confessons que le Dieu Unique est Père – au-delà de tout et de tous – Fils – s’approchant de tout et de tous – et Saint-Esprit – au-dedans de tout et de tous. Nous confessons que le Dieu trois fois Saint est mystère d’Infinité et de proximité, de communion et de communication, de tendresse et de justice.

Avec nos frères et sœurs en humanité juifs, nous confessons que Dieu est le Créateur de l’univers et qu’il est le Saint.
Et différemment d’eux, nous confessons que le Créateur s’est fait créature et que le Saint s’est incarné.

Avec nos frères et sœurs en humanité musulmans, nous confessons que Dieu est le Tout-Puissant, le Parfait et l’Immortel.
Et différemment d’eux, nous confessons que le Tout-Puissant a accepté d’être fragile, que le Parfait a porté nos imperfections et que l’Immortel, par la mort et la résurrection de Jésus, a transfiguré notre mortalité.

Avec nos frères et sœurs en humanité bouddhistes, nous confessons que la réalité ultime est inexprimable.
Et différemment d’eux, nous confessons que l’inexprimable s’est exprimé, non comme « vide » impersonnel (shunyata) mais comme personnalité qui s’est « vidée » (Kénose).

Avec les religions de l’Orient, nous confessons que Dieu est silence et souffle. Avec les religions juive et musulmanes que Dieu est parole.
Et différemment de toutes, nous confessons que Dieu est tout à la fois silence, parole et souffle, Père, Fils et Esprit, que la source silencieuse s’est faite parole que la parole s’est faite chair et que par le souffle de la parole toute chair peut devenir une parole animée à la louange de Dieu au-delà de tout…

Avec tous nos frères et sœurs en humanité sans religion et de bonne volonté, nous confessons que les droits de l’homme et de la femme sont inaliénables.
Et différemment d’eux, nous confessons que l’humain est image du divin.

Avec l’apôtre Paul et tous les Chrétiens de tous les temps, nous confessons la divinité, l’incarnation, la mort, la résurrection et l’élévation de Jésus, Fils de Dieu reconnu comme Messie, venu et qui vient (cf. Philippiens 2, 5-11). Et cette confession commune nous réjouit intensément.

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