Un siècle après le début de la guerre de 14-18, nous éprouvons un sentiment d’étrangeté devant le patriotisme, l’abnégation des français de l’époque, qui a pu les engager dans cette boucherie que fut la « Grande Guerre ».
Notre mentalité actuelle si éloignée de la leur, rendrait impossible un tel sacrifice. A l’inverse, le fondamentalisme islamique en Irak et en Syrie, mais aussi au Nigéria et en d’autres terres d’Islam, attire certains dans le djihad, dont l’extrême violence, la barbarie à l’égard des minorités religieuses révoltent les humanistes de tout bord.
Le sens du sacrifice serait-il aujourd’hui le monopole du fanatique ? Face au fanatisme, sommes-nous prêts à traduire nos convictions humanistes en actes, en lutte, en don de soi, sans lesquels ces convictions ne seraient que postures ? Notre pacifisme actuel est-il celui du courage de chercher la paix quoiqu’il en coûte, ou celui de la lâcheté de refuser de défendre quoi que ce soit, parce que l’on ne croirait en rien ?*
Ni fanatisme, ni relativisme, un autre mode de conviction est possible, assez épris de la vérité pour ne pas s’en croire propriétaire, pour la rechercher dans le dialogue avec l’autre, et la défendre lorsqu’elle est menacée. Le pape François, le 17 août dernier, dans son discours aux évêques de Corée le disait : une identité chrétienne forte est nécessaire pour dialoguer. Cultivons cette identité-là ! Nous essaierons de le mettre en pratique avec nos frères musulmans, le 27 septembre à Rodez.
* Une pétition que j’ai signée : http://www.aunomdelhumanite.fr