Chasteté avant le mariage ?

Questions sur facebook : « Que pensez-vous de l’acte sexuel et du fait d’avoir des enfants avant/après le mariage ? Ces règles ne sont-elles pas révolues depuis longtemps ? L’amour s’il est vrai a t-il vraiment besoin d’être officialisé devant Dieu, même si l’on peut le faire plus tard ? »

Pour comprendre le sens de la chasteté avant le mariage, puisque c’est de cela dont tu veux parler, ce n’est pas d’abord quelque chose de spécifiquement catholique ou de chrétien : toutes les civilisations ont inventé quelque chose d’analogue, comme si elles considéraient que l’amour entre un homme et une femme était si délicat – au sens de précieux et fragile – qu’il nécessite cette validation sociale qu’est le mariage, où le « oui » privé de deux amoureux ne semble prendre toute sa valeur que devant témoins, et pas seulement ceux de la famille et des amis qui restent des témoins encore trop « privés », mais devant toute la société. En lien avec cette institution du mariage, il y a celle des fiançailles qui instaurent une distance à la fois physique et temporelle entre les amoureux, pour différer leur oui et leur union à l’échéance d’un temps déterminé, pour qu’ils aient toute leur valeur de « oui », parce que la distance a donné à chacun la possibilité réelle de dire « non » à l’autre, voire de se quitter. Cette distance, en exerçant à vivre sans l’autre, vise à faire passer du « être amoureux » (jamais je ne pourrais vivre sans toi ; plutôt mourir que de vivre sans toi… certes passionné, mais insuffisant à fonder un engagement durable), à « aimer » (te savoir heureux même sans moi, suffit à mon bonheur) qui implique une dépossession, un désintéressement, dont l’amoureux n’est pas capable.

La distance est donc indispensable pour fonder l’engagement de l’amour. Il faut pour cela revenir au sens étymologique de la chasteté comme respect de la juste distance pour aimer, le contraire de l’ in-ceste (même racine étymologique) qui est franchissement de cette distance, proximité abusive entre membres d’une même famille. Cette juste distance peut être celle de l’abstinence de relation sexuelle tout comme celle de l’enlacement des corps. Abstinence, pour signifier à l’autre que l’amour que l’on a pour lui n’est pas encore celui du don total, librement offert à lui seul et à personne d’autre, pour la vie et pour donner la vie (or, être prêt à ce don total, c’est par définition être prêt au mariage) ; et à l’inverse, don des corps pour signifier que l’on est chacun prêt à cette offrande de soi, qui engage non seulement ce que l’on est dans l’instant, mais qui saisit tout ce que l’on est : passé, présent et avenir, pour l’offrir à l’autre. Cela correspond normalement au fait d’être prêts à l’engagement durable, mais cela peut en précéder l’officialisation qu’est le mariage.

En effet, la question n’est pas exactement celle d’avoir le droit après (et pas avant) le mariage, mais celle de gestes qui ont de fait le sens du don total, alors que l’on n’est pas prêt à la déclaration libre, sincère, réciproque de don total, quand bien même cette déclaration resterait encore privée. L’abstinence avant cette déclaration, vise aussi à ne pas abuser de la séduction que l’on pourrait exercer sur l’autre, pour vraiment recevoir de lui comme un libre don l’offrande totale de lui-même. Une fois dit cela, le reste est affaire de conscience. Il n’y a pas de péché à aimer avec tout son être, si gestes, paroles, pensées correspondent. Il y a péché si les gestes les plus engageants de l’amour contredisent ce que l’on pourrait dire à l’autre, par exemple, que l’on n’est pas prêt à s’engager avec lui, que l’on a d’autres visées…

Et je n’ai encore rien dit du sens chrétien du mariage..

Terre solidaire

6’40 de souvenirs video du rassemblement toulousain des 50 ans du CCFD-Terre Solidaire le 26 mars 2011, avec un extrait du dernier chant de Gospa, « Terre Solidaire »… Quelques 200 jeunes aveyronnais en furent – dont 50 du Segala.

 

Âme soeur ?

« Doit-on croire aux âmes-soeurs ? » s’interroge une lycéenne aujourd’hui sur facebook…

Il y a lieu d’être radical sur cette question et de refuser catégoriquement la notion d’âme-soeur héritée du mythe de l’androgyne chez Platon, non pas seulement parce que cette idée est fausse, mais surtout parce qu’elle est dangereuse au plan moral et spirituel.

Si l’on croit vraiment qu’il existe pour chacun un être unique pour qui l’on est fait(e) et qui lui est parfaitement complémentaire, cela justifierait alors que l’on quitte toute personne avec qui l’on se serait pourtant engagé en couple, dès lors qu’apparaîtrait la moindre frustration, signe que cette personne n’est pas son âme-soeur. Don Juan n’est pas forcément un débauché qui profite de la multiplicité de ses conquêtes, mais il est peut-être aussi comme le prince du conte qui fait essayer à toutes les filles du royaume le soulier de son unique (avec une allusion sexuelle dans ces essais…), tant qu’il n’a pas trouvé sa Cendrillon. Sans parler de l’idolâtrie qui pointe son nez, à adorer une créature finie dont on attendrait qu’elle comble absolument le désir infini inscrit dans le coeur humain, ce que seul Dieu peut faire : « Tu nous as fait pour toi, Seigneur, et notre coeur est sans repos, tant qu’il ne demeure en toi. » (Saint Augustin)

Ainsi, choisir d’engager sa vie avec un(e) autre, ne consiste pas à répondre « oui » à la question que sous-tend la notion d’âme-soeur : « suis-je sûr(e) que c’est la bonne personne, l’homme de ma vie, la femme de ma vie ? », car on ne peut pas donner une telle réponse, sauf dans l’aveuglement amoureux du genre : « jamais je ne pourrais vivre sans toi, tu es toute ma vie… » (expressions qui ne devraient être adressées qu’à Dieu), un aveuglement qu’il s’agit de laisser se dissiper avant tout engagement.

Ainsi, le choix de se marier consiste non pas à répondre à cette fausse question, mais à décider ensemble de ne plus se la poser. Il s’agit alors de s’engager totalement dans un projet enthousiasmant, que l’on ne peut réussir qu’ensemble, à deux, et qui requiert que l’on ne perde pas son énergie à gamberger sur la possibilité de trouver mieux ailleurs, en gardant pour cela une soi-disant « porte de sortie ».

Il faut alors quelques conditions préalables pour construire une telle décision. La principale étant la liberté de chacun, précieusement offerte l’un à l’autre, pour qu’il ait la possibilité réelle de prendre une autre décision. C’est d’ailleurs cela qui fonde la position catholique de chasteté avant le mariage, c’est à dire d’auto-restriction dans l’usage de la séduction, et qui n’est rien d’autre que le refus de prendre à l’égard de l’autre la posture d’âme-soeur.

Coulisses de Noël

Voici le conte de Noël imaginé pour les enfants du KT de la paroisse Notre-Dame du Haut Ségala, et la saynète qu’une trentaine d’entre eux ont jouée à la veillée de Noël à Moyrazès (12). Voix : Anne-Marie Féral et les enfants. Musique : ‘Noël, au coeur de pauvreté’, Dominique Pons & Gilles Constans (Mediaclap, module Nathanaël « Messagers de Paix »).

 

 

Pour le voir et l’entendre au format 800×500 pixels, cliquer ICI (avi 13,1 Mo).

Sont aussi téléchargeables séparément : diaporama (4,7 Mo), son (9,5 Mo), texte (30 Ko). Télécharger d’abord le diaporama : clic gauche sur le lien… Puis télécharger le son : clic gauche sur le lien, clic droit, enregistrer sous, garder le nom du fichier proposé (Saynete_a_lecole_des_anges_-_musique.mp3) et l’enregistrer dans le même répertoire que le diaporama pour que ce dernier fonctionne avec le son.

 

Une cour de récréation, avec une maîtresse d’école en blouse blanche au milieu, attendant la sonnerie de fin de récréation. La sonnerie… sonne enfin. Des enfants, habillés avec un dessus blanc (chemise, sweat-shirt, pull ou autre… de couleur blanche) s’approchent d’elle, venant des différents coins.

 

Maîtresse :
– Les enfants, les enfants ! [appel]

Les enfants :
– Bonjour !

Enfant 1 :
– Pourquoi est-ce que vous nous avez dit de revenir aujourd’hui ?

Enfant 2 :
– On devrait être en vacances !

Enfant 3 :
– Tout le monde est en vacances en ce moment. Même les petits que je dois garder.

Maîtresse :
– Mickaël, quel jour sommes-nous aujourd’hui ?

Enfant 3 :
– Le 24 décembre.

Maîtresse :
– Eh bien, j’ai le plaisir de vous annoncer une nouvelle extraordinaire. [une pause pour attirer l’attention] C’est vous qui avez été choisis ! C’est notre école qui a été choisie !

Les enfants :
– Choisis pour quoi ?

Maîtresse :
– Vous ne vous rappelez pas ?

[petit temps d’interrogation silencieuse, puis stupeur de tous les enfants]

Enfant 1 :
– Oh nooonnn ! Ce n’est pas vrai !

Enfant 2 :
– C’est nous ?

Enfant 4 :
– C’est vraiment nous ?

Enfant 3 :
– C’est nous qui avons été choisis ?

Maîtresse :
– Eh oui ! Ce n’est pas croyable, mais c’est vrai ! C’est bien nous : [Elle sort une lettre de type administratif] « J’ai l’honneur de vous informer que l’école « Notre-Dame des anges » a été choisie pour participer au grand projet « Noël en Palestine », vous voudrez bien vous mettre à disposition de Monsieur Gabriel Chérubin, coordinateur du projet…

Enfants :
– Waaaoouuuu ! On va y aller ! On va y aller !

Enfant 1 :
– Est-ce qu’ils disent pourquoi on a été choisis ?

Enfant 4 :
– Tu veux dire « sélectionnés » : c’est sûrement parce qu’on est les meilleurs !

Enfant 2 :
– On est les plus forts !

Enfant 3 :
– Les plus beaux !

Enfant 4 :
– Les plus intelligents !

Enfant 1 :
– Ou tout ça à la fois !

Maîtresse :
– Eh bien… [cherchant sur la lettre]  Il n’y a rien d’écrit là dessus… Ah si… Il semble que vous ayez été choisis pour ce grand projet, parce que vous êtes les plus… [petite pause pour lire plus attentivement la lettre]  les plus… petits ! Oui, c’est ça : les plus petits !

Enfants :
– [sur un ton déçu]  Ah bon ?

[une fille arrive en retard…]

Enfant 1 :
– [se tournant vers elle] Eh bien Angelina, d’où viens-tu ? pourquoi es-tu en retard ?

Enfant 5 :
– [avec assurance] Gaby, je ne suis jamais en retard : j’étais là-bas, tout là-bas [en montrant le lointain d’où elle vient] mais ça ne m’a pas empêché d’être ici avec vous, depuis toujours !

Maîtresse :
– Oui, Gaby, Angélina a raison. Dois-je vous rappeler que vous êtes des anges, et que vous pouvez être partout à la fois ?

Enfant 2 :
– Et alors, c’est nous, les plus petits des anges qui avons été choisis pour annoncer Noël aux hommes ?

Maîtresse :
– Vous êtes des anges encore trop jeunes pour protéger les hommes, pour les aider à se battre contre le mal, à lutter contre les tentations, contre le Tentateur. Vous n’êtes encore que des… angelots, des anges en apprentissage !

Enfant 2 :
– Alors qu’est-ce que l’on peut faire sur terre ?

Enfant 3 :
– Pourquoi est-ce que Dieu nous envoie en bas ? [geste de montrer le bas]

Enfant 4 :
– Si on ne sait pas encore bien faire, pourquoi c’est nous qu’il a choisis ?

Maîtresse :
– Eh bien, nous arrivons au cœur du sujet : asseyez-vous ! Je vais vous dire en quoi consiste votre mission !

[Les enfants s’asseyent]

Maîtresse :
– Votre mission, c’est d’apporter aux hommes la joie du ciel, la joie que nous avons ici au ciel. C’est la mission qui convient le mieux aux plus enfantins des anges.

Enfant 1 :
– C’est vrai qu’ici, avec Dieu, c’est impossible d’être triste. J’ai essayé : je n’y arrive pas, à être triste. C’est désespérant !

Maîtresse :
– Oui, pour nous la joie, c’est facile, mais il faut croire que cela n’est pas si évident que ça pour les hommes.

Enfant 2 :
– Ils en manquent tellement de la joie sur terre ?

Maîtresse :
– Regardez ! [en se penchant vers le bas et en invitant les enfants à faire pareil] Il fait nuit en ce moment sur terre, au sens propre comme au sens figuré, beaucoup souffrent de l’injustice, de la violence, de la misère, de la solitude, du non sens… et ils sont nombreux à douter que Dieu les aime.

Enfant 4 :
– On ferait pareil, si on était à leur place.

Maîtresse :
– Eh bien justement, vous êtes chargés d’aller à leur rencontre dans cette nuit pour leur montrer la lumière.

Enfant 3 :
– Cette lumière, c’est Jésus-Christ !

Maîtresse :
– Chut… Ne le dis pas encore ! Il faut leur laisser le temps de le découvrir. Il n’est encore qu’un petit bébé, mais c’est lui qui relie déjà le ciel et la terre.

Enfant 4 :
– Alors, nous, on sert à quoi ?

Maîtresse :
– Nous sommes les serviteurs et les messagers de Dieu, mais parce que Dieu aime les hommes, il veut avoir besoin d’eux. Vous, vous êtes chargés d’en trouver quelques uns qui aident tous les hommes à reconnaître le Christ. Il n’y a pas besoin qu’ils soient très nombreux. [montrant l’assemblée des fidèles] Regardez en bas : Il y en a là à qui il faut l’annoncer.

Enfants :
– Mais ils sont nombreux, en fait !

Maîtresse :
– Aujourd’hui, oui ! Mais il suffit d’en trouver quelques uns qui acceptent de venir adorer notre Maître qui s’est fait petit enfant.

Enfant 1 :
– Et qu’est-ce qu’on doit leur dire ?

Maîtresse :
– « Gloria in excelsis Deo, et pax hominibus bonae voluntatis »

Enfant 2 :
– Je n’y comprends rien.

Maîtresse :
– Ce n’est pas grave. Je ne suis pas sûr qu’ils comprennent non plus.

Enfant 3 :
– Et qu’est-ce que ça veut dire ?

Maîtresse :
– Cela veut dire : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. »

Enfant 4 :
– Euh… Je comprends les mots, mais pas la phrase…

Enfant 5 :
– Ça suffira de le leur dire ?

Maîtresse :
– Oui, cela veut dire que Dieu est là, et que tout l’univers rayonne de sa présence. Et cela veut aussi dire qu’en se faisant petit enfant parmi les hommes, il est la paix pour tous ceux qui sont prêts à l’accueillir.

Enfant 2 :
– Est-ce que je pourrai m’occuper du bébé ?

Enfant 3 :
– Non c’est moi !

Enfant 4 :
– Non, c’est moi qui l’avais demandé en premier !

Maîtresse :
– Vous n’allez pas vous disputer pour rendre visite au Prince de la Paix ! Votre mission est d’abord d’aller annoncer sa naissance aux hommes. Ensuite vous aurez le droit de vous approcher de la crèche.

Enfant 1 :
– On peut s’approcher des animaux ?

Maîtresse :
– Oui, si vous promettez de ne pas leur faire peur !

Enfant 2 :
– Comment faut-il parler à Marie ?

Maîtresse :
– Je pensais que ton oncle Gabriel te l’avait appris. Dîtes simplement : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce : le Seigneur est avec vous. »

Enfant 2 :
– Et pour Joseph ?

Maîtresse :
– Vous pourrez lui redire ce que nous lui avons déjà dit il y a plusieurs mois : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse : certes l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. Pourtant, c’est toi lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Enfant 3 :
– Et quand est-ce qu’on y va ?

Maîtresse :
– Eh bien, c’est maintenant l’heure. Prenez vos tenues de lumière.

 

[Les enfants vont chercher dans des coffres les aubes de servants d’autel et les enfilent ; les plus jeunes prennent les ailes confectionnées… pendant que résonne la mélodie de « Noël au cœur de pauvreté ». Quand ils sont prêts, le son de la musique baisse, les enfant rejoignent les allées en marchant vers l’extérieur, et en chantant avec l’aide de la chorale le chant « Noël au cœur de pauvreté », avec le refrain modifié : « Jésus qui vient pour VOUS aimer… »…]

Rameaux 2010

Pour le rassemblement des 15-25 ans des Rameaux, le samedi 27 mars 2010, sur le thème « Des talents à l’appel « , voici des éléments préparés à cette occasion et qui pourraient être utiles à d’autres :

– Un CHANT composé par Emmanuel Quatrefages (paroles) et Benoît Frémaux (musique).

– Un diaporama pour accompagner la lecture de la Passion selon saint Marc d’images d’Arcabas : DIAPORAMA (c’est un fichier .exe réalisé avec xnview : votre antivirus pourrait le bloquer indûment) et TEXTE.

– Un jeu inspiré du jeu canadien « Brin de jasette » avec 4 x 28 questions pour favoriser l’échange et le témoignage dans un petit groupe (5 à 7 personnes) : JEU

– Une liturgie évolutive imaginée avec Mathieu Gruat et Léa Lavie, au moyen de 40 cartons (0,35 x 0,35 m fournis par Denis Carrière), décorés par les jeunes dans l’après-midi en ateliers créatifs avec l’aide d’artistes (rameaux en collages à la Matisse, avec l’aide de Christiane Lapeyre ; calligraphie à l’encre de chine sur la souffrance, le péché, la mort et le scandale du mal, avec l’aide de Georges Unal ; couleurs évoquant la vie, la joie avec l’aide de Brigitte). Ces cartons ont servi successivement de haie d’honneur avec Rameaux ; d’écran-mur de projection pour la lecture de la Passion (cf. ci-dessus) ; de croix à même le sol servant de support visuel pour une longue prière d’intercession ; et enfin d’autel pour la messe) : DEROULEMENT

Visiter une église

Une visite d’église pour collégiens. Texte pdf téléchargeable ICI.

En MAJUSCULE : les images ou objets à montrer.
Entre [CROCHETS] : indications
En italique : les questions à poser.

Objectifs

Donner le « mode d’emploi » d’une église.
Initier au mystère de l’Eglise : peuple de Dieu, corps du Christ, temple de l’Esprit Saint.

Déroulement

A l’extérieur

En vue aérienne, à quoi la forme de cette église vous fait penser ? à une croix.

Mais aussi à quoi d’autre ?

A quel jeu de votre enfance ? le JEU DE LA MARELLE.

Comment s’appellent les cases de départ et d’arrivée ? La terre, et le ciel. La marelle représente le parcours de chacun : de la terre (symbole de notre vie terrestre) vers le ciel (symbolisant le royaume de Dieu) : pour aller vers le ciel, on suit ce parcours en forme de croix, en forme d’église, pour nous dire que pour rencontrer Dieu, on passe par l’Eglise, par le Christ sur la croix qui nous révèle l’amour du Père.

Les cases représentent les sacrements ! 1, 2 et 3, les sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, Eucharistie, confirmation) ; 4 et 5, les deux sacrements grâce auxquels la société des hommes ou l’Eglise peuvent tenir (mariage, ordre) ; 6 signifie le parcours de la vie ; 7 et 8, les deux sacrements de réparation, physique (sacrement des malades) ou spirituelle (pardon).

Avant d’entrer

Comment joue-t-on à la marelle ? à cloche-pied. Comme pour dire que ça cloche aussi pour nous dans notre marche, que nous ne sommes pas parfaits, que l’on entre boiteux dans l’église, conscients que nous avons de la peine à avancer sur le chemin de l’amour, que nous avons besoin d’être soutenus. D’où ce geste d’humilité en entrant : le signe de croix au BÉNITIER, rappel de notre baptême.

[INVITER A ENTRER ET A SE SIGNER PUIS A S’ASSEOIR PRES DE LA CROISEE DU TRANSEPT]

A la croisée du transept

[PRESENTER LES IMAGES DE PLUSIEURS TEMPLES]

Qu’est-ce que c’est ? DIFFERENTES FORMES DE TEMPLES : égyptien, perse, grec, romain, maya. Tous ont en commun d’être le lieu de résidence du dieu ou des dieux. Et les hommes ordinaires sont gardés à distance de ce lieu de résidence (cf . bâtiments fermés, sans fenêtre ; colonnades extérieures, faisant frontière ; rampes ou grands escaliers) : ces dieux ne sont pas n’importe qui, et n’importe qui n’a pas le droit de les rencontrer ; seules certaines personnes bien choisies ont le droit de les rencontrer, de leur offrir des sacrifices (humains dans l’Amérique d’avant Christophe Colomb).

Est-ce que c’est pareil pour une église ? Non. Ici, dans une église chrétienne rien de tel : l’église n’est pas d’abord la maison de Dieu, elle est la maison du peuple de Dieu, c’est à dire votre maison ; vous êtes ici chez vous ! On entre librement dans une église. Les colonnes à l’intérieur permettent même d’y circuler, d’y déambuler entre les piliers : c’est ce qu’on appelle le DÉMBULATOIRE.

Mais on ne vient pas dans une église ou une cathédrale pour faire n’importe quoi. On y vient pour y faire une rencontre.

Rencontrer qui ? Rencontrer Dieu, rencontrer les autres, rencontrer soi-même.

Qui nous donne de rencontrer Dieu ? Jésus ! Par lui, avec lui et en lui, nous rencontrons Dieu, parce qu’en Jésus, Dieu est venu à la rencontre des hommes. Par la prière, par les sacrements que l’on célèbre ici : eucharistie (messe), baptême, confessions, mariages, ordinations… nous sommes en contact avec Jésus-Christ, et donc avec Dieu. Lorsqu’on entre dans une église, c’est donc d’abord pour retrouver Jésus, à travers tout ce qui rappelle sa présence, partout dans cette cathédrale.

[INVITER A MONTRER TOUT CE QUI RAPPELLE LA PRESENCE DE JESUS]

qu’est-ce qui rappelle sa présence ? En premier lieu l’AUTEL, où le Christ se laisse rencontrer dans l’Eucharistie, le don de sa vie qu’il renouvelle à chaque messe ; le TABERNACLE… mais aussi tout ce qui rappelle le visage de Dieu qui se révèle dans le visage d’un homme, d’un enfant : Jésus. On le voit avec Marie sa mère, au cœur de la ROSACE, dans les STATUES, les VITRAUX à l’ORGUE, et surtout dans sa présence que l’on appelle la « présence réelle » : la présence du corps du Christ au tabernacle. Une autre présence, que l’on oublie : la présence du Christ dans son Eglise, c’est à dire dans l’assemblée que nous formons (si nous sommes baptisés !), et certains vont jusqu’à dire finalement que le mobilier le plus sacré dans une église, ce sont… les BANCS (ou les CHAISES), où vous vous trouvez et où vient prendre place le Peuple de Dieu.

Quand ? Principalement le dimanche, pour célébrer la messe.

Comment sait-on que l’on est invité à la messe ? par les cloches, qui battent le rappel. Lorsqu’on entend les cloches sonner, c’est comme si l’Eglise avec un E majuscule nous appelait, nous disait : « Venez, on a besoin de vous. Sans vous, nous ne sommes pas au complet pour prier, pour célébrer le Seigneur. » Dieu a besoin de tout son peuple et non pas de quelques spécialistes. Il a besoin de toi, de moi, pour le salut du monde. Il a besoin de tout le monde, que l’on s’entende bien ou que l’on ne s’entende pas.

Est-ce que vous vous entendez entre vous ? Peut-être bien que oui, je l’espère. Mais peut-être aussi que non. Eh bien peu importe ! Quand on va à la messe, quand on se laisse rassembler en Eglise, ce qu’il y a d’étonnant, c’est que vous pouvez être assis à côté de gens que vous aimez bien, mais aussi à côté de gens qui vous sont indifférents, voire même de personnes qui ne sont pas à votre goût, que vous n’auriez peut-être pas choisies comme amies. Eh bien, dans l’Eglise, peu importe, car nous sommes tous frères. Et le propre des frères et des sœurs, c’est que l’on ne les a pas choisis, qu’on les reçoit, et qu’on finit même par les aimer, non pas parce qu’ils nous plaisent, mais parce que moi comme eux, nous sommes tous aimés par nos parents.

Il peut aussi arriver que l’on soit seul dans une église, et même une cathédrale. On peut alors venir se recueillir, prendre le temps de s’arrêter, de faire une pause.

[SE DEPLACER VERS LA CHAPELLE DU SAINT SACREMENT]

Faire une pause. Oui, mais attention ! je ne suis pas seul à regarder ma vie, sinon je me prendrais facilement pour le plus beau ou le plus fort, ou au contraire pour le plus nul. Non, je regarde ma vie à travers le regard que le Seigneur pose sur moi. J’accepte de me laisser regarder par le Christ. Un lieu comme celui-ci, cette chapelle du Saint Sacrement nous aide. Nous ne sommes jamais seul !

Je vais vous montrer qui d’autres on peut rencontrer lorsqu’on se croit seul !

[AVANCER DANS LE DEAMBULATOIRE LE LONG DES CHAPELLES]

Qui sont ces personnes que l’on voit sur les tableaux, les statues ? Des personnages bibliques, des saints. Car on vient aussi à l’église pour rencontrer ces autres dont il est question dans le credo, lorsque nous disons que nous croyons à la « communion des saints ». Même lorsque apparemment nous sommes seuls, nous venons aussi rencontrer ces autres-là. Parce qu’avec nous qui venons dans cette Cathédrale, il y a la présence discrète mais réelle de tous ceux qui nous ont précédés ici. Certains y sont même enterrés (GISANTS). Mais aussi tous les saints qui nous ont précédés dans la foi, d’où tous ces tableaux, ces vitraux, ces statues de SAINTS. Surtout, les pierres, les VOÛTES résonnent encore des prières, des chants, des pleurs aussi (obsèques) de tous ceux qui se sont rassemblés dans cette Cathédrale. Depuis plus de six siècles, plusieurs dizaines de millions d’hommes, de femmes, d’enfants, de pèlerins, de pécheurs, de fidèles sont venus ici prier, célébrer, rencontrer le Dieu de Jésus-Christ. Plusieurs dizaines de milliers d’enfants et d’adultes ont été baptisés ou se sont mariés dans cette Cathédrale, pour entrer dans le peuple de Dieu dont nous faisons nous aussi partie.

On n’est jamais donc seul : lorsque vous reviendrez ici, même seul, apparemment seul, chacun pourra s’adresser au Christ qui le premier s’est adressé à nous. Et surtout l’écouter.

Comment fait-on pour l’écouter ? où peut-on l’entendre ? A l’écoute de la Parole de Dieu, proclamée à l’AMBON. Mais aussi lue et priée personnellement dans la Bible, en se mettant dans un endroit calme et beau, silencieux pour que vous puissiez vous recueillir, vous tourner vers le Christ. Aujourd’hui comme hier, ils sont nombreux ceux qui viennent pour prier personnellement dans cette église cathédrale. Pour confier une intention de prière, une difficulté ou un souci, un proche dans la peine. Et sortir transformé de la prière. Non que les soucis disparaissent, mais qu’on les affronte avec plus de courage, de confiance et d’espérance : il y a quelque chose qui symbolise cela dans toute église, c’est l’ORIENTATION.

[montrer la BOUSSOLE]

Dans quelle direction est orientée l’église ? Vers l’Est, l’orient, le soleil levant, le jour qui se lève, l’avenir. Entrer dans une église, entrer dans l’Eglise, se laisser rencontrer par le Christ, c’est aussi se tourner vers l’avenir, croire qu’un avenir est possible, grandir, avoir davantage confiance en la vie, en soi, parce que Dieu a confiance en nous. Et beaucoup viennent chercher ici, dans la prière cette confiance qui vient de Dieu. Nous croyons en un Dieu qui fait confiance en l’homme. Nous mettons notre foi en un Dieu qui a foi en nous. Et venir à l’église, c’est réentendre cette confiance.

Je ne viens pas « pratiquer » parce que j’ai assez de foi pour aller à l’église. Mais je viens à la messe pour nourrir cette foi, parce que je n’ai pas assez de cette foi en Dieu qui croit en l’homme, que j’ai besoin de le réentendre, pour le redire aux autres.

TEXTE DE LA LETTRE AUX EPHESIENS (ci-dessous)

[COMMENTER LES MOTS ECRITS EN GROS. A RAPPROCHER DE LA VISITE GUIDEE QUE L’ON A FAITE. NOUS SOMMES LE PEUPLE DE DIEU, LE TEMPLE DE L’ESPRIT SAINT, LE CORPS DU CHRIST, LA DEMEURE DE DIEU]

CHANT, et PRIÈRE DU NOTRE PÈRE

 

Les uns comme les autres, réunis en un seul corps, le Christ voulait nous réconcilier avec Dieu par la croix : en sa personne, il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix. Par lui, en effet, les uns et les autres, nous avons accès auprès du Père, dans un seul Esprit. Et donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et 1es prophètes ; et la pierre angulaire c’est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l’Esprit Saint la demeure de Dieu.

Lettre de saint Paul aux Ephésiens (Ep 2,16-22)

Entrez : Dieu est en attente,
sa maison est un lieu pour la paix.
Goûtez : Dieu est en partage,
sa table est un lieu pour se donner.

Vous êtes le peuple de Dieu :
pierres vivantes de son Eglise,
traces brûlantes de son passage,
jetant les grains de l’Evangile.

Vous êtes le peuple de Dieu :
Marques vivantes de son visage,
signes visibles de sa tendresse,
portant les fruits de l’Evangile.

Vous êtes le peuple de Dieu :
Fêtes vivantes de sa promesse,
pages ardentes de sa Parole,
jouant les mots de sa musique.